Pssst, si vous êtes plutot rum, c’est par ici : les rhums au Whisky Live
Cognac, Armagnac, Agaves… : https://thejackdrop.fr/index.php/2024/10/28/whisky-live-2024-tout-le-reste/
Préambule :
J’en déguste depuis plusieurs années désormais, mais je pense commencer à passer le cap pour que le whisky me plaise, et que je m’aventure sur des choses plus complexes. Ca tombe bien, ici on est au paradis du Whisky me direz-vous. Alors voici un récapitulatif de mes découvertes.
Accès rapide aux différentes sections :
- ARTIST – cuvées extraordinaires
- WATERFORD – trop forts
- REST & Be Thankful
- ARRAN – en plein dans le mille
- FETTERCAIRN – 200 ans !
- WESTLAND
- TWO WORLDS WHISKEY – nouveau challenger ?
- FUJI – merci Julian !
- FEW & Widow Jane
- MARS – on se reverra
- EN VRAC (tout le reste)
Avant toute chose, le rhum je commence à m’y retrouver, mais pour le reste, mon avis est celui d’un simple débutant, ne prenez pas tous mes avis au pied de la lettre.
#ARTIST : Benromach, Aberlour, Bowmore, Highland Park, Rothes Glen…
Autant être clair, quand j’ai démarré le whisky, je trouvais que le nez était souvent plus fade que sur le rhum, que ça tournait en rond sur les tourbes, et que l’ennui n’était jamais loin. Mais bon, ça c’était avant de découvrir Waterford, et d’aller porter mon attention sur le travail d’embouteilleurs tels que Signatory.
Bien décidé à continuer ce travail de fond, et me faire le palais sur des jus de qualité, je suis passé à plusieurs reprises devant la collection iconique (bien mise en avant cette année) : ARTIST.
N’ayant pas forcément pris de notes approfondies, voilà mes impressions :
Benromach
Le 10 ans (2014) ne m’a fait ni chaud ni froid, j’étais un peu septique.
Le 19 ans (2005) fruité, herbacé, une touche de citron – belle découverte !
Le 20 ans (2003) très tourbé. Une tourbe terreuse et saline, des notes de vanilles, d’épices viennent compléter. J’ai vu beaucoup de retours très positifs sur celui-ci, je partage totalement.
Aberlour 15 ans (2008) – 59.1% : de la mangue ? du chocolat noir. Jamais j’aurai deviné Aberlour.
Highland Park 20 ans (2003) – 56,7% : crémeux, herbacé, avec une touche de banane.
Bowmore 20 ans (2001) – 54,8% : ravi de mon premier Bowmore. Une belle dose de fruits exotiques, fin tourbe et des notes iodées. Surement celui que j’aurai aimé acheter… si seulement j’avais vendu mon 2em rein !
NB : j’ai perdu mes notes sur Rothes Glen.. rrRrRrrr !
Un line-up de feu, évidemment avec des tarifs adaptés, mais pour moi une belle claque !
#Waterford : ils sont vraiment trop forts.
Coup de coeur et révélation lors du WLP 2023, et récemment vu en masterclass, j’ai passé mon chemin sauf pour tester les 2 nouvelles cuvées : « Racines », « Heritage Goldthorpe ».
Heritage Goldthorpe – 50%
Très gourmand, sur la pomme, les céréales, une touche de miel. C’est clairement l’un des profils les plus ‘simples’ de la gamme je pense – et peut être le maillon qui manquait d’ailleurs pour conquérir le coeur de amateurs de whisky plus traditionnels.
Micro-cuvées Racines – 50%
Un profil herbacé, médicinal, réglisse, avec quelques agrumes, des notes salées. La finale est plus épicée, et sur le café. Pour moi, on est sur du 100% Waterford, et ce que j’aime chez eux. Pas impossible qu’elle arrive à la maison un jour. On pourrait faire le tour du verre pendant des heures.
Pourquoi j’aime Waterford, en quelques mots : ils sont tout jeunes, mais possède une équipe plus qu’expérimentée, et un fondateur emblématique, innovant. Ils travaillent des orges très différents de ceux des voisins, tracent leurs produits de manière impeccable, et mettent en avant un vrai terroir. Du coup, chaque jus est très différent du précédent, et la gamme est un vrai plaisir à parcourir.
Exemple de traçabilité et mise en avant du terroir sur leur site : Lien Waterford
NB : tous les copains sont repartis avec une quille, et j’ai converti certains sceptiques qui ne voulaient pas aller au stand parce que la bouteille bleue foncée ne leur donnait pas confiance. Ne vous arrêtez surtout pas à ça, c’est plutot un outil marketing pour se différencier, quand on a pas 200 ans d’histoire…
#Rest & Be Thankful
Après les rhums (étiquettes vertes) que j’avais découvert il y a un petit moment, on a attaqué les whiskys de cet embouteilleur & affineur britannique.
Une très belle gamme, qui mettait en avait Port Charlotte (avis globalement ultra positifs de tout ce que j’ai pu entendre / lire), avec une complexité et une richesse incroyable. Notamment un 19 ans (2004, Sherry Cask) terreux, sur les champignons, la tourbe, la cerise… Pas encore assez expert pour apprécier ces jus à leur juste valeur, mais j’y travaille =)
Finglassie 6 ans 2017 ex-Jamaican Rum Casks – 46%
Plus abordable pour moi, et surtout un beau crossover entre le whisky et le rhum jamaïcain ! A mon sens, c’est la bouteille parfaite pour noel, ça semble le gros cake au fruit au coin de la cheminée. La tourbe et les bois ajoutent une belle longueur pour un jus jeune, et plutôt bon marché (70€). Pour sûr que j’en ai commandé une.
Que du plaisir sur ce stand, aussi bien côté rhum que whisky.
Un bel accueil également, du temps passé aux explications malgré l’agacement compréhensible du boss derrière le comptoir : 3 bouteilles à 300€ venaient d’être dérobées au stand VIP !!
C’est dingue de voir ce type de comportements…
#Arran, en plein dans le mille
« La distillerie Arran, située sur l’île d’Arran en Écosse, produit des whiskies single malt réputés pour leur pureté et leur équilibre ». Je pense que l’intro parle d’elle même et reflète bien mes 8 dégustations sur le stand ! J’ai vraiment apprécié 100% de ce que j’ai dégusté. J’ai tellement apprécié, qu’une bouteille est déjà arrivée à la maison : welcome baby « Barrel Bonfire ».
Quarter Cask – 56,2% : céréales & fruits, assez intense, avec une touche de vanille.
17 ans – 46% : plus frais, avec toujours de beaux fruits.
25 ans – 46% : la cuvée la plus âgée de la distillerie (jusqu’au 26 ans sorti pour une vente caritative la semaine dernière), tout simplement. On sort des premiers profils pour aller sur les épices, le cuir, les fruits secs. l’aspect est assez crémeux, très agréable. Un superbe produit.
Amarone Cask Finish – 50% : alors déjà, tous les whiskys en fût de vin rouge me plaisent, mais si en plus on prend mon italien préféré… ça ne pouvait que me plaire, et oui effectivement : doux, fruité, fraise, cerise, chocolat noir. Magique, et pas cher !
Signature Series Edition n°1 Remnant Renegade – 46% : première expression d’une série de 4 embouteillages signés par le (nouveau ?) directeur de la distillerie Stewart Bowman. Pomme, caramel, miel, plutôt frais, assez proche du 17 ans j’ai trouvé.
Signature 2 : Barrel Bonfire : une tourbe enveloppante, délicate, plutôt sèche, des agrumes, orange, et des épices. Coup de foudre instantané pour ma part (et achat). Un jus complet, corsé, mais équilibré.
A noter (source : www.prestigewhisky.fr) « Le whisky de cette bouteille a été initialement mis en fûts de Bourbon en 2012. Il a été vieilli pendant près de 5 ans et demi, avant d’être transféré dans les Koval Quarter Casks en septembre 2018, où il a passé les 5 ans et demi restants de sa maturations. ».
#Fettercairn, 200 ans d’histoire
Ayant fait le tour du stand l’année dernière (et apprécié), j’allais passer mon tour cette année. Mais bon, c’était l’anniversaire des 200 ans de la distillerie, et Sacha m’avait prévenu qu’il serait derrière le comptoir. Arrêt obligatoire donc, et très bon moment passé sur ce stand.
Un 12 ans (40%) ultra accessible, équilibré, porté sur les fruits. A 60€, c’est clairement une belle affaire.
Un 18 ans (46,8%) « parfait pour un pairing chocolat » me glisse Sacha, et j’y crois parce que le cacao, la vanille et les épices sont là, donc ça doit carrément le faire.
Warehouse 14 – Small Batch (51,2%) : « un assemblage de whiskies provenant de différents fûts : fûts de Bourbon de premier et de second remplissage et fûts de trois types de bières écossaises : pale ale, dark ale et stout » (source www.whisky.fr) qui ne m’a pas forcément marqué.
Le 28 ans (42%) : une vraie bombe de fruits exotiques. Remarquable et vraiment dans ma palette gustative de buveur de rhum ! Top.
Un peu d’histoire : La distillerie Fettercairn, située dans les Highlands écossais, est connue pour une méthode de refroidissement unique de son alambic, appelée “anneau d’eau”. Cette technique a été mise en place pour favoriser une distillation plus douce et contrôler la température de l’alambic en cuivre. En abaissant la température du col de l’alambic, une condensation partielle des vapeurs d’alcool s’effectue avant qu’elles n’atteignent le condenseur principal. Les vapeurs plus lourdes, comme les huiles et les composés volatils indésirables, retombent dans l’alambic, tandis que les vapeurs les plus légères continuent vers le condenseur pour être capturées et transformées en distillat.
Cet anneau d’eau est représenté sur les bouteilles, et on peut y voir les gouttes d’eau tomber sur la bouteille. Personnellement très friand de ce genre de détails, et très fan du design, modern, et classe.
Merci Sacha pour ce superbe moment, et toutes les explications !
Westland – de beaux grains
L’étiquette accrocheuse, et le joli stand attirent l’oeil : « on est surement sur un truc de ricain moderne ».
C’est pas faux, mais c’est aussi très bon ! Voila quelques infos sur Westland :
Westland (fondée en 2010) s’est donnée pour mission de créer un whisky single malt authentiquement américain, ancré dans le terroir du nord-ouest des États-Unis. Leur objectif est de combiner le respect des techniques de distillation traditionnelle du whisky écossais avec l’innovation et les ressources locales américaines, notamment l’orge et le bois.
Fin de salon oblige, je n’ai pas pu réellement apprécier à leur juste valeur tous les jus du stand mais :
American Single Malt – 46% : très pâtissier, rond
Westland Peated Cask 6734 – 52,7% : un whisky légèrement tourbé, qui a passé une seconde vie pendant 4 ans dans un fût de rhum de la distillerie Mount Gay ! Impossible de passer à côté : petite tourbe, poire, pêche, ananas : 100% plaisir, et à un prix très raisonnable. Clairement une bouteille qui trouverait sa place à la maison également.
Two worlds Whiskey : nouveau challenger ?
Si mes notes (et recherches) sont correctes : Two Worlds Whiskey c’est avant tout une histoire de femmes ! Un trio de tête mené par Ashley R. Donahey, une américaine qui quitte son poste au département d’état, amoureuse de la France, elle vient travailler pour… La Maison Du Whisky ! Et décide ensuite de créer Two Worlds Whiskey, une marque de bourbon premium « pour les palais français ».
Franchement la bouteille est très sexy, le côté premium est bien là quand on l’a en main.
Me voici donc devant 2 batch de « La Victoire », rendant hommage à La Fayette, lors de son voyage vers l’Amérique, ainsi qu’un single barrel « Alliance » fini dans un fût de vin rouge en chêne français du Domaine de la Frégate – ça s’annonce très bien.
La Victoire (54-57%) : tarte tatin, fruits exotiques, et épices. C’est riche, bien gras, l’alcool est très maitrisé, j’ai passé un bon moment, meme si je n’ai pas forcément noté de grosses différences entre les 2 batchs – je ne suis surement pas assez expert en bourbon 🙂
Alliance Single Barre No.1 – 60% : cette fois, les fruits rouges et la cannelle dominent, ça me plait bien ! En meme temps, comme je l’ai précisé pour Arran, les futs de vin rouge & le whisky, c’est un peu mon combo fétiche.
Franchement une marque que je vais suivre ! Merci à celui qui m’a envoyé la bas (j’ai plus le souvenir).
Fuji – Bienvenue à la montagne
Passage obligatoire chez Fuji !
Déjà parce que je ne connais que trop peu les whiskys japonais…
Mais surtout parce que Julian (unoudeuxverres) se trouve derrière le comptoir. Et Julian en résumé : c’est un super gars, un vrai pro, toujours le smile, toujours les bons mots.
En plus il m’aide depuis quelques mois à progresser sur le whisky (le cognac, l’armagnac également) donc impossible de rater quelques minutes avec lui – tout l’équipe m’accompagne pour l’occasion.
FUJI Single Blended – 43 % : tout sur les fruits, abricot, orange.
FUJI Single Grain – 46% : poire, chocolat, épices (cannelle je pense), un régal !
Il me semblait qu’il y en avait un 3em, mais j’ai dû rater la prise de notes (oups).
Je retiens quand meme un whisky très équilibré, très fin. Aucune lourdeur, c’est vraiment une caresse.
Merci Julian pour le super accueil, et tout le temps passé en conseils !
FEW & Widows Jane – La prohibition c’est fini
Chez FEW, distillerie de l’Illinois qui produit des quantités assez restreintes, j’ai été bluffé.
Le RYE est solide, le Cold Cut infusé à froid avec du café assez subtil mais surtout celui qui m’a tapé dans l’oeil :
FEW 8 Immortal Rye – 46,5% : il s’agit d’un brut de fût réduit avec du thé « 8 Immortal Oolong » extrait à froid. J’étais sceptique, je ne suis pas très branché thé (pourtant les notes de thé me plaisent sur des view rhums TDL bien sales) mais… c’est superbe ! Au début on a un RYE plutôt classique, puis en fin de bouche, ça explose, comme un bubble tea : pêche, miel, fruits exotiques. J’ai adoré cette dégustation en 2 temps, et je pense vraiment me prendre une quille sous peu.
Sur le meme stand, chez Widow Jane (fondée à Brooklyn), des produits très gourmands : un « 10 ans » (bourbon bien sur) sur la vanille, le caramel, et l’orange, un « décadence » passé en fût ayant contenu un sirop d’érable local un peu trop caramélisé pour moi et…
Paradigm Rye 46.5% : finalement la cuvée la moins onéreuse des 3 a été la plus convaincante. Beurré, confiture de fruits (orange encore une fois), léger poivre, on se croirait vraiment au petit dej’.
Mine de rien, un stand bien fourni et assez différent du reste, avec une belle déco rock & roll.
Mars : un renouveau qui semble prometteur
Regroupant les embouteillages des distilleries Shinshu (fermée en 1992 puis rouverte en 2011) et Tsunuki (2016), la marque MARS s’est bien distinguée : de nombreux retours positifs entendus sur le stand (un peu compliqué d’accès dans un coin avec Chichibu à côté qui attirait les foules).
Pour ma part, j’ai dégusté 2 cuvées un peu à l’aveugle, derrière le stand. Si mes recherches sont bonnes, le « 5 ans 2018 Tsunuki – Foundations » ainsi que le « 4 ans 2020 Tsunuki – Foundations ». Un profil tourbé, l’autre plus fruité, dans les 2 cas : une texture ultra onctueuse qui m’a frappé. Il faudra que j’essaie de retrouver ça quelque part pour me faire un avis plus précis. Ca mérite un coup d’oeil en tout cas.
Wow, si vous êtes arrivés au bout de cette interminable article, vous avez bien mérité un bon whisky !
#EN VRAC (tout le reste)
Benromach (Ecosse) : les 10 ans est un best-seller parait-il : j’ai bien compris pourquoi, on a de tout dans le verre, de la tourbe, du bois, des fruits, des épices… surement un must-have à 59€. le « 2011 Château Cissac » très porté sur les fruits des bois (fût de vin rouge) était top également.
Lagg (Ecosse) : la petite soeur d’Arran se spécialise sur les profils tournés. Il ne faut clairement pas avoir froids aux yeux, celui que j’avais dans le verre (pas noté) m’a fait penser à une belle sauce barbecue.
Signatory
« Artiste Collective » Linkwood 12 ans, 2012, 48% : frais, miel & citron. Bon ressenti.
« WLP 20 ans » Bunnahabhain Vintage 2004, 61% : assez lourd – mais j’aime ça – sur les épices, le café, les fruits sombres. Belle réussite que tout le monde pouvait gouter (à côté du retrait de sacs).
Whisky Sponge – Sideburn 31 ans (Baleine), 51,4% : pêche, vanille, épices douces. Sympa.
Bushmills (Irlande) : un stand superbe, un bel accueil pour la distillerie aux 400 ans d’histoire. Les jus ne m’ont pas tant marqué, j’étais surement un peu fatigué à ce moment là. Je note quand meme 14 ans sur les fruits exotiques !
Ben Nevis (Ecosse) : le 10 ans fruité & légèrement iodé plutôt sympa sans être remarquable, le « Coire Leis » plus vanillé sans grand intérêt à mon gout, mais un « Traditional Peated » à 46% fumé, sur le cuir plutot cool.
Michters (US/Kentuchy) : un stand qu’on m’avait conseillé mais que je n’ai pas eu le temps de faire – d’ailleurs Buffalo Trace en face restera une vraie erreur de ma part, d’après les retours que j’ai eu. Le « US 1 Bourbon » sur l’orange, les épices et les céréales était sympa.
Chichibu (Japon): très mis en avant par certains, j’y allais avec une certaines attente. J’ai trouvé un bon gras, des whiskys très onctueux globalement satisfaisants mais… franchement à 450€ le ticket d’entrée (ou presque) sur du 7 ans, je dois avouer que je passe mon chemin 🙁
Redbreast 22 ans Oloroso Sherry : on ne reconnait plus du tout le whisky, c’est beaucoup trop pour moi.
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