Partie 1 – Mon retour sur les rhums au Whisky Live Paris 2024, ainsi que quelques coups de coeurs, ou dégustations remarquables !
Partie 2 dispo ici : https://thejackdrop.fr/index.php/2024/10/21/whisky-live-2024-les-rhums-2-2/
Pour les whiskys, c’est plutot par ici : https://thejackdrop.fr/index.php/2024/10/09/wlp-2024-les-whiskys/
Cognac, Armagnac, Agaves… : https://thejackdrop.fr/index.php/2024/10/28/whisky-live-2024-tout-le-reste/
Préambule : cet évènement organisé par La Maison du Whisky ne présente pas toutes les marques de rhum et distilleries du monde, seulement une partie (mais pas des moindres) de ce qu’on peut notamment trouver sur d’autres salons comme la Rhum Fest (couvert en mai sur mon insta).
Sur le Whisky Live cette année, je n’ai pas trainer qu’aux stands de rhums, parce que je voulais m’ouvrir à d’autres spiritueux de manière assez sérieuse, mais j’ai quand meme rencontré quelques pépites !
Accès rapides aux différents retours :
- NEISSON – « Pour la nation »
- NINE LEAVES – Les dernières gouttes de bonheur »
- LA MAISON DU WHISKY (Flag Series) – « Atypiques »
- RICCI – « La famille ouvre son domaine »
- SAVANNA – « Nouveautés & rencontres »
- EN VRAC (pêle-mêle)
Jour 1, tout heureux, j’avais repéré un rhum cubain de 1956.
Pour la petite histoire, je l’ai trouvé 48h plus tard grâce à un bon tuyau du copain Mat’ (justmatthieu)…
Mais j’y ai emmené 2 super guests : Alex Bobi (maître de chais – Neisson) & Mike (IRum Man). Nous avons donc partagé un bout d’histoire ensemble… de quoi magnifier la dégustation !
Velier – Hoy Como Ayer (1956) – 68 ans, 53,7%
Voici mes notes de dégustations :
L’aspect chocolat, café, tabac m’a bien marqué, et mes notes audio penchent aussi sur les épices, l’orange amère. Avec une très longue finale.
Ouf, c’était pas un vieux jus de bois, me voilà rassuré.
Au passage, design splendide (meme si ma femme dit que c’est moche, elle n’a aucun gout !!).
A noter également : un rhum tout en rondeur, très loin de mon amour 100% aguardiente de la Confrérie.
#Neisson : Tant qu’à parler d’Alex B et Mike…
Pour info, je suis un fan de longue date du 52.5, j’ai pu déguster plusieurs profils (105, 107) à la maison, ainsi qu’un XO. Me voila donc en terrain connu, et déjà assez sûr de mon coup (meme si le premier Zetwal 2023 ne m’avait pas conquis, j’avais préféré la cuvée centenaire J. Bally, non loin de là).
Profil 62 (ESB) : végétal, doux, quelques notes boisées.
Pas de grosse surprise, c’est agréable et bien fait.
Equilibre « Carole Aurore Fondation » (ESB) : l’un des must-have du salon, un assemblage des profils 62, 105, 107 qui marche fort, un design unique et série-limitée, autour de 60€… il y a déjà une pression dingue pour en obtenir !
Canne fraiche, gros citron, petit côté laiteux / coco,
Des fruits, peut être de la banane fraiche,
Des notes minérales et un peu plus épicée pour relever le tout.
Mizunara Bio Foundations 2024 (ESB) – 51,2% : j’avoue que pour le moment, j’ai du mal avec ce chêne asiatique, aucun rhum dégusté issu de ces types de fût n’a eu d’intérêt à mes yeux, c’est malheureusement encore le cas ici.
Zetwal Sirius – 11 à 24 ans – 49,2% : beaucoup plus sur les fruits, le gingembre, et le miel que sur le bois. Son évolution remarquable au fil du temps en a fait une dégustation complexe en salon, mais remarquable. Vraiment au dessus du premier opus pour moi !
#Caroni : le stand le plus surcôté ?
Anecdotique ! Des bouteilles « basiques » qui ont souvent déjà été dégustées (pour les plus férus, le 15 ou le 21 ans n’ont plus de secrets), et une cohue sans nom où il faut jouer des coudes lors de l’ouverture d’une quille vers 15h ou 17h… je n’ai vraiment pas apprécié l’expérience, et c’était difficile de prendre du plaisir ici.
J’ai vu que plusieurs revues du salon pointaient ce problème, je partage totalement.
Bref, J’irai prendre un sample chez RumX !
#Nine Leaves : les dernières gouttes d’un jus extraordinaire ?
Juste à quelques centimètres de Caroni, on retrouve les dernières cuvées de Nine Leaves, et quand je dis « les dernières » c’est parce que l’aventure s’est terminée il y a peu. La distillerie a été fermée fin 2023.
Et là pour le coup, c’est un peu la claque. Comme chez Mhoba, ça passe ou ça casse. Les jus sont précis, mais atypiques, nous amènent vers des arômes inhabituels, déroutants. Vous remarquerez surement au fil de postes que tous ces profils atypiques éveillent ma curiosité, et que je cherche plutôt les sensations fortes. BINGO.
Activement à la recherche de ces bouteilles, je le dis direct, une de chaque si possible ! Je pensais reprendre le temps de faire tout le stand sur les jours 2-3 mais je me suis laissé emporter ailleurs, quel regret.
The Last Drops 2023 – 62%.
Un vrai coup de coeur sur ce profil atypique très porté sur la canne, mais aussi l’anis et la menthe.
Je n’avais jamais rencontré ce profil sur un blanc. En bouche c’est crémeux, assez médicinal et ca dérive sur l’amande. Atypique & gourmand.
Russian Virgin Oak – 58% – 7 ans.
Herbacé, médicinal, mentholé, avec quelques notes d’agrumes, et un bois fin.
En plus des bons jus, duu beau monde autour du stand, santé les amis : Greg (rum_empire) & Roberto !
#LMDW – Flag Series
Bien décidé à acquérir mon premier Flag Series – j’attendais la série avec impatience. J’ai pu tester le South Africa – qui m’a clairement tapé dans l’oeil – ainsi que l’Indonesia 2015.
Au passage si quelqu’un a une TDL ou Fidji en stock, envoyez moi un message 😉
Flag Series « South Africa (Collection Foundations) » – 4 ans (2019) – 59,7%
L’utilisation d’une canne locale “Nkomazi”, et d’ex-fûts de vins locaux nous donnent une texture assez laiteuse, des notes médicinales… pas simple à décrire, mais la canne est bien là.
Quelques esters et fruits au nez, un peu plus sec en bouche, où les fruits et les épices amènent une belle finale. J’ai été très intrigué par ce profil, très différent de ce qu’on trouve chez Mhoba (la distillerie n’est pas mentionnée, mais il y a peu de doutes).
Flag Series « Indonesia (Collection Foundations) » – 8 ans (2015) – 59,9%
Si ma mémoire est bonne, le premier nez est fermenté (riz rouge ?), j’ai même pensé à un kombucha.
Il y a un mélange unique et intrigant autour du thé, des fruits, et quelque chose comme du café ou du chocolat, diffiile à dire, mais ca a du corps, et encore une fois, ça change. Pas fan du côté fermenté de manière générale dans les boissons, il est moins à mon goût (personnel).
Encore de belles rencontres ici, notamment Thomas (thomas5d3) avec qui j’ai trainé la moitié du salon finalement, un vrai passionné lui aussi !
#Famille RICCI : Le domaine nous tend les bras!
Disclaimer – vous connaissez déjà surement mon attachement au travail de Morgan & Esteban – accompagnés d’une équipe de dingue d’ailleurs (Franco, Clotilde…), ça fait toujours plaisir de passer, rien que pour discuter. En papotant de manière passionné d’ailleurs, j’en ai même oublié de prendre des photos « pro » mais c’est pas grave parce que plusieurs quilles arrivent à la maison sous peu.
Très habitué au line-up, j’ai plutôt attaqué les exceptions.
RICCI – Exception – Grenada 1996 – 28 ans – 52,4%
Je l’avais raté au Rhum Fest en mai, on me l’avait peut être un peu survendu je dois avouer, camarel, cacao, et une pointe de fruits acidulée m’ont plût, sans me transcender.
RICCI – Exception – TDL 2000 – 24 ans – 56,2%
Un TDL ultra fruité, très gourmand qui saura je pense plaire aux amateurs comme aux débutants. Des petites notes florales se mêlent à un beau boisé, sans devenir lourd. Un beau profil, sur les fruits (il ne me manquait mes petites notes mentholées fétiches pour tomber sous le charme).
RICCI – Exception – UItvlugt 1990 – 34 ans – 49,8%
La claque, ou devrai-je dire « la caresse » ! C’est soyeux, huileux à souhait, avec du cuir, des épices, et des fruits (jaunes si mes notes sont correctes – pas toujours simple en discutant). C’est celui qui a le plus retenu mon attention, aussi peut être car je n’ai que peu d’expérience sur cette distillerie fermée depuis 1999.
Les 3 nouveaux « Zodiac » ont impressionné tout les copains. Un « Lion » du Nicaraguan gourmand, chocolaté, une « Balance » qui oscille entre Jamaique (fruité) et Nicaragua (chocolat), et… UN VIERGE DE L’ESPACE.
Mon fils est vierge, et comme je suis collectionneur dans l’âme, j’étais déjà chaud pour une quille. J’ai eu un doute toute de même, quand j’ai vu que cette année on avait un Hampden HLCF à 86,4% !
Coup de foudre fatal, en bouche on prend évidemment une claque de funk, de fruits (exotiques, des notes d’orange amère), et l’alcool est largement supportable – sûrement grâce aux 2 ans de repos en fût inox. Bref, j’ai craqué, et ça arrive vite à la maison.
L’annonce du lancement d’un « Domaine RICCI » s’est faite la veille du salon (si ma mémoire est bonne), et les frangins nous ont apporté un lot de nouveautés sur le stand rhum du Whisky Live, mais également l’arrivée de whiskys, cognacs, armagnacs, calvados, et autres liqueurs. On a pu faire le tour de toutes les nouveautés au Bar 1802 dimanche soir, mais là honnêtement, j’ai préféré bavardé et faire la fête que de tout noter comme un geek. Alors on y reviendra sous peu, mais sachez qu’il n’y avait que des cuvées folles, et que pour le rhum, le Rosemont (Canada), le Papa Rouyo, et le Montebello me sont restés en tête un bon moment.
#Savanna : nouveautés & rencontres
Encore une fois, je ne suis pas le plus objectif sur Savanna, parce que pour moi, le rhum de La Réunion, c’est avant tout Savanna – même si on verra dans la partie 2 qu’Isautier sort aussi de belles choses.
Samedi 15h, rdv avec Cécile pour déguster 2 belles nouveautés, et refaire une partie du line-up que j’adore, et que j’apprécie toujours autant (Le Must, Lontan, TradG…).
Unshared Cask « For France » – 9 ans (2014) – 59,4%
Fruité (notamment des fruits rouges), végétal, un boisé typique de cette distillerie. Succès assuré.
L’absolu 2024 – 58%
On quitte le porto présent dans le 2023 qui m’avait vraiment marqué (positivement). Ici on est plutôt sur la fraise, le raisin, le caramel dans un rhum complexe, ou le cuir et le bois jouent des coudes avec… Seul bémol pour moi ici, la noix présente sur la finale (et j’aime pas trop la noix) – chacun ses gouts !
C’était aussi le moment de rencontrer Oliver & toute la famille RumX ! Cette application dont je vous parle tant. Un super moment d’échange durant lequel Samuel Pitarch passait avec quelques flasques de produits qui ne sortiront surement jamais, mais qui nous ont régalées.
Cerise sur le gateau, de beaux échanges avec l’équipe de « Poh! Spirits » (Etienne, Julien & Jérémie) embouteilleur indépendant récemment lancé, avec un au catalogue (y’en a plus, il me semble) un beau Savanna en fût de Sauternes. Santé les amis !
Voilà pour cette partie 1 des rhums du Whisky Live 2024, qui est aussi mon premier vrai article, il me faudra forcément pratiquer et prendre en compte vos retours pour m’améliorer. Si vous êtes arrivés jusqu’ici, merci !
C’est que nous sommes animés par la même passion 😀
EN VRAC : quelques dégustations pour finir
Wild Parrot « JAMAICA 14 YO 2009 Clarendon » – 58.9%,
Bien au dessus du Magnum Series ! il y a du corps, mais ca reste frais, sur les fruits, et une finale réhaussée d’un peu d’épices et de gingembre. Très cool, mais à plus de 300€, j’ai envie de dire « normal ».
Velier – Alex Webb Edition – Clarendon MBS 2014 – 60%
Soit j’étais cuit, soit c’est vraiment l’une de mes pires déceptions du salon. La bouteille est jolie, mais le jus est fade 🙁 trop de vanille, assez peu de fruits tropicaux, manque de punch. Il faudra que j’y revienne pour confirmer, parce que j’ai vu d’autres critiques plus élogieuses.
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