Quoi, c’est le whisky Live et on debrief du rhum en 1er ?!!
Et bien oui, j’avais envie de revenir en détail sur ces bons jus de canne, qui restent mon premier amour!

A titre informatif, je n’avais accès au VIP que du dimanche, et du lundi j’étais bien malade, donc certaines notes sont peut être à revoir. Comme souvent je vais surtout vous parler de ce que j’ai apprécié, je ne vois pas l’interêt de faire des critiques négatives dans des conditions de salon – à l’exception du stand Silver Seal où on se fout vraiment de nous en continuant à mettre des top modèles derrière les stands, c’est bien joli, mais pour avoir des explications, c’est pas dingue. D’ailleurs les jus globalement, pas dingues, et bien chers. Bref, avançons !

Comme toujours au Whisky Live, le rhum possède sa propre gallery dédiée, et une bel espace VIP. Si plusieurs embouteilleurs avaient fait un focus particulier sur le whisky (Decadent Drinks n’avait qu’un rhum à dispo par exemple), il n’empêche que certaines marques étaient venues en force. Je pense notamment à New Grove (que j’aime un peu plus chaque année), à Isautier également avec un gros stand, Eminente qui proposait de déguster de la mélasse ou de vous parfumer à l’aguardiente, mais bien entendu Vélier et la Maison, qui ont cassé la barraque aux côtés d’un stand Hampden / Magnum monstrueux.

Stocks limités oblige, du lundi les rangs étaient vite clairsemés, je n’ai donc pas pu déguster les derniers Nine Leaves par exemple, un vrai crève-coeur, mais je tâcherai de me rattraper avec des samples sous peu.

Au passage, merci à toutes les personnes qui sont venues me saluer, aussi bien sur les stands qu’autour d’un cocktail, c’est toujours plaisant de pouvoir échanger, d’avoir votre ressenti !

Coups de Cœur (petits & grands) !

Je vous propose de partager en 3 mes avis, les jus qui m’ont vraiment tapé dans l’oeil, ceux que j’ai bcp apprécié, et puis ceux qui méritent peut être réflexion, ou à minima une deuxième dégustation pour trancher mon avis.

Cabeza Llena, Cuba 1948, 49.1% : le Graal.

Premier verre dégusté en compagnie de Cris lors de la soirée presse, quelques jours avant le salon.. et jamais égalé durant les 3 jours du Whisky Live. Ce cubain de 1948, pré-révolution (une datation au carbone 14 a été effectuée, pour les plus sceptiques), vieilli intégralement sous les tropiques est sublime.

Globalement élégant, très complexe, et évolutif à chaque minute qui passe, il n’est ni plat, ni ennuyeux, bien au contraire. Au nez, des accents de vieille prune, de cerise, un chocolat noir qui monte toujours un peu plus, évidemment du rancio, et des notes de tannins.
En bouche, de beaux épices, encore du rancio, un léger cuir, des notes de tabac, de thé.. que dire ? Clairement un profil liquoreux, mais pas écoeurant, patiné par le temps, où quelques fruits (exotiques) surgissent par moments.
Une finale bien chocolatée, dense, légèrement boisée, et de subtiles notes mentholées.

C’est surement l’un des plus grands rhums que j’ai jamais bu, et j’y pense quasi tous les jours depuis le salon. Quitter la boutique sans regarder derrière m’a laissé des frissons, j’espère pouvoir y regouter un jour. Une bouteille qui vaut son prix (autour de 1900€, logique vu le petit morceau d’histoire que ça représente).

Hampden Fifteen, 15 ans (tropical), 50%

Tout simplement le plus vieux Hampden 100% vieillissement tropical. Alors, est-ce qu’on est encore sur une grosse confiture de fruits aux esters ou pas ? Et bien, pas du tout !
Certes, quelques notes typiques sont là, mais c’est surtout un côté herbacé, des notes céréalières qui me rappellent certains Rye, quelques feuilles de thé et d’intrigantes notes de pamplemousse qui ont piqué ma curiosité. En bouche, c’est plus fruité, plus caramélisé, boisé, et toujours ces notes céréalières et médicinales. Clairement un profil Hampden « nouveau », et qui m’a bien parlé.

Il n’est pas sans me rappeler une sortie de chez The Roots dégustée avec les copains lors de notre dernière soirée Ricci dans la Meuse.. 😉

Neisson, L’Empyreumatique – Itinéraires – 50.8%

« Âgée de huit ans et embouteillée au degré naturel, cette première cuvée Neisson L’Empyreumatique est le fruit d’un assemblage de rhums vieillis en fûts de cognac et en fûts de bourbon ». LMDW.
Encore une belle dégustation au calme lors de la soirée presse, et quelle claque ! A la fois gustativement (mais aussi au niveau du prix, là c’est difficile à suivre..).

Au nez : des notes torréfiées et fumée, du citron jaune confit, un côté pâtissier plus sage, et un bon coulis de mangue. Neisson & sa canne sont présents, mais bien masqué derrière d’autres arômes entêtants.
En bouche, une belle onctuosité. Des notes de framboise, de mangue, de caramel, ainsi que des notes sucrées & acidulées. Un vrai petit bonbon, un peu moins torréfié pour le coup, mais puisqu’on remet le nez dans le verre à chaque fois… ça marche ! Pas tellement noté le fût de cognac pour le coup, mais ça m’a bien plût.

Si le VEGA aurait pu faire partie de cette liste, j’en ai eu tellement peu dans le verre que je ne saurai vous dire.

The Wild Parrot

Guyana Enmore 1994 – 50.4% (RumX)
En sortant très déçu de chez Silver Seal j’arrive sur 3 Wild Parrot. Cet Enmore 1994 m’a vraiment tapé dans l’oeil. Je l’ai trouvé particulièrement fruité, sur l’abricot et très très gras, en plus des notes lourdes, épicées, et réglissées de d’habitude. Vraiment très cool. Petite surprise quand j’ai vu qu’il était déjà noté 9.2 sur RumX, assurément un grand cru !

South Pacific 2009 – 62.3% (RumX)
Et là, c’est tout l’inverse, j’ai adoré ce jus, mais il est lamentablement noté sur RumX. Comme quoi les gouts et les couleurs sont très personnels (après il semble que les notes soient issues d’un calendrier de l’avent.. bon). Extrêmement aromatique, un côté brulé & torréfié qui envoient du lourd, quelques fruits légers, et un bon chocolat en fin de bouche pour la gourmandise. Top !
S’il passe sous les 150€ c’est vraiment tentant.

LMDW – Flag Series – Thailande 2016 – 61%

Je sais pas si ça goutte la Thaïlande, mais c’est surprenant et franchement intéressant, en plus d’être abordable en tarif. Une bonne pioche ce petit jus ! ça part un peu dans tous les sens, il y a une belle intensité en bouche, entre bonbon caramel et côté herbacé.. en plus de gros fruits rouges comme je les aime. De quoi varier les plaisirs ? Surement !

Velier – Vale Royal 2006 – 65%

Ahhhh quel kiff ! J’avoue que j’avais une attente sur cette quille, mais pas déçu.
Pas mal de solvant, avec l’aération des notes de vieux bois, un début de fruits exotiques un peu poussifs, et quelques épices. En bouche, tout explose d’un coup, avec une intensité folle, peut être un poil d’alcool mordant je l’accorde, et encore une bonne dose de cuir. J’adore !

Je vous aurai également bien rajouté le Monymusk MBS 2011 aux notes de banane flambée, de coco, à la sucrosité extra, et aux notes de caramel au beurre salé si marquées.. mais il parait qu’il va être réduit sous peu, donc on y reviendra une autre fois j’espère.

Père Labat : Dame Jeanne 51.9%

Bien servi par Aude & son grand sourire habituel, me voilà parti manger un bout, le bon blanc en main. Et quel blanc ! Une bombe d’agrume, de baies, d’herbes séchées. En bouche un beau gras, une belle sucrosité, une finale mentholée et légèrement iodée. Splendide ! Pas étonnant de le voir si bien noté sur RumX.

DBM (Distillerie Bonne-Mère)

Du XO plus abordable, à la super carafe, mais surtout les 3 single casks (16, 20, 23 ans), un linéaire cohérent, attractif, très fruité, de vrais petits bonbons dans le verre. J’avais déjà parlé du XO en avril, je reviens donc sur la carafe et les 3 SC, mais vraiment, quel travail remarquable de Julien Picot & Marc Sassier. Un grand merci également à l’équipe qui m’a proposé de passer (à un horaire fixe, pour éviter la cohue, et sauvegarder un peu les bouteilles, logique). Un temps d’échange avec Julien qui valait son pesant d’or (avec un BDF et une surprise à la clé, mais on ne peut pas en parler tout de suite).

Carafe – Cuvée d’exception 1863 – 43%
A l’image de chez New Grove par exemple, le degré ne fait pas le plaisir, ou ne rime pas avec un manque d’intensité. Cette cuvée qui célèbre le 160ème anniversaire de la distillerie Bonne-Mère en Guadeloupe est particulièrement onctueuse, fruitée (banane, fraise), une petite olive également, et pas mal d’épices. Le bois est parfaitement fondu & intégré, il porte bien les aromes. Très cool.

16 ans – XX%
Dans la continuité des notes de la carafe, avec des fruits rouges exubérants, et des notes plus acidulées. Peut être le plus fruité du lot, beaucoup d’amis ont eut une clairement préférence pour celui-ci.

20 ans – XX%
Des notes mentholées qui rappellent certains TDL, une bouche plus suave & caramélisée, ainsi qu’une finale qui m’a fait penser des feuilles d’eucalyptus. Assurément mon préféré ! Mais honnêtement à ce niveau là, ils me plaisent tous assez pour rejoindre la cave !

23 ans – XX%
Un peu plus boisé, plus épicé, avec quelques notes de thé qui renforcent une petite amertume. Le petit préféré du copain Proftitube, il me semble. Assis en face de moi durant le lineup, j’ai vu ses yeux briller plus d’une fois également !

Une gamme assez folle, et des 25+ récompenses internationales pour ces premiers jus (on arrive déjà au batch 2 il me semble, alors que les SC ne sont pas encore arrivés dans l’hexagone), qui montre bien le stocks de grande qualité de DBM, ainsi qu’un énorme travaille de sélection et d’assemblage de l’équipe. Hâte de mettre la main sur un 20 ans dès que j’ai le budget, et hâte de voir jusqu’où ira notre beau Dynaste !

Planteray – Mister Fogg Navy rum Sail n°2 – 55.7%

Je vous en parlais dans mon article sur mon passage à la Barge 166 de la Maison Ferrand. Après un 2em avis.. je vous le dis, à 49€ PVC, c’est clairement une bouteille qu’il vous faut! (lien pour l’article précédent).
Au nez, de belles notes de coco, d’ananas, de fruits secs, d’épices, de caramel. En bouche, une texture ronde & ample, qui m’a rappelé une petite pate à crêpe comme la faisait ma grand-mère. La bouche suit bien le nez, avec en complément quelques notes herbacées, de la fêve de cacao, et de l’orange.
C’est un rhum de tous les jours, chaleureux, et complet !

Stade’s Rum

Cette nouvelle marque de la WIRD frappe déjà fort, avec des bouteilles au format unique en son genre, et des notes déroutantes, fruitées, et déjà très complètes pour des jus assez jeunes. Le meilleur reste à venir, mais autour de 70€ les premières releases, c’est clairement dans le top.

Stade’s – Vulcan « Two Taps » – 50.5%.
« Cette cuvée exceptionnelle doit son nom au Vulcan, un alambic à trois chambres datant du XIXe siècle, dernier exemplaire original encore en activité. Remis en service en 2018 grâce au savoir-faire de Henderson « Digger » Skinner, vétéran de la distillerie, il conserve une tradition singulière : lorsqu’il cale, deux coups de barre métallique suffisent à le relancer. » nous dit Excellence Rhum !
Clairement, le côté rugueux de ce vieux coucou se fait sentir. Des notes légèrement métalliques, une bonne dose de fruits exotiques, du caramel, des amandes, une pincée d’épices.. C’est superbe.
A noter : il s’agit d’un rhum de mélasse, contrairement à la cuvée décrite ci-dessous.

Stade’s – Old Gregg « Fusion » – 46%
Pas la peine de vous refaire l’histoire, les amis d’Excellence Rhum nous la serve si bien : « Old Gregg Fusion illustre l’art de l’assemblage en réunissant un rhum de jus de canne, issu du moulin à sucre Harper, et un rhum de mélasse provenant de Port Vale, dernière sucrerie en activité sur l’île. Les deux distillats sont passés par l’alambic pot still Old Gregg, datant du début du XXe siècle, avant un vieillissement et un assemblage réalisés à la Barbade ».
Là clairement, le cerveau commence à parler jamaïcain hein. Ananas, esters, une certaine acidité.
Ca envoie pas mal malgré les 46%. Je compte bien m’en prendre une bouteille aussi. Papa noël si tu m’écoutes, stp fais pas le radin cette fois.

Ca bouge à la Barbade, et le maestro Alexandre Gabriel n’en a pas fini de nous épater !

The Colours of Rum – Clarendon 1995 – 61.5%

Parmi l’étalage impressionnant de nos amis polonais, ce Clarendon a vraiment bluffé tout le monde je pense. Une grosse marmelade de fruits exotiques, de mangue, un boisé bien fondu, des notes mentholées & fraiche.. une finale un peu plus pimentée qui relève l’intérêt d’y revenir. Top !

New Grove : à l’aube d’une nouvelle ère pour Grays !

J‘adore New Grove, vous le savez, ce n’est pas un secret ! Le stand juste à l’entrée était vraiment cool, avec la possibilité de signer des petites dédicace. Si la star du salon était cet Inception 21 ans, l’équipe n’était pas en reste, tout le monde était là pour passer un grand moment : Flo, Stef, Cedric, la star du jour FX récemment arrivé pour travailler sur la marque Mauricia, ainsi que Yannick, mon hôte du jour ! Nous avons passé 1h ensemble, entre anecdotes, discussions sur les futurs projets, dégustation d’un sample du plus vieux millésime de la distillerie (il est arrivé à la maison, c’est mon année de naissance, j’adooooooore), et les premières larmes du nouveau pot-still double retort… Une expérience unique ! Merci à toute l’équipe pour ce travail exceptionnel, et pour le temps dédié aux passionnés.

New Grove Inception 2004 – 21 ans – 50%
Si mes notes sont correctes, 2004 marque l’arrivée des premiers rhum « lourds » de la distillerie, cet Inception est donc le plus vieux millésime de ce style. Au nez, de la pêche, des fruits rôtis, boisé. En bouche, plus frais, mentholé, très huileux, évidemment boisé mais pas à l’excès. Un jus complexe, intense (même à 50%), et dispo en très petites quantités pour la France, il faudra être rapide !

New Grove – Compagnie des Indes – Bar 1802 – 51.7%
Pas officiellement dispo sur le salon, mais j’ai pu trouver quelques centilitres d’un embouteille de New Grove par CDI, pour le Bar 1802 ! Une nouveauté récente à retrouver uniquement au bar 1802 auprès des équipes de Donovan. Vieilli 15 ans avec un finish en orange wine cask, embouteillé brut de fût à 51,7%, sur le papier c’est sexy. Mais est-ce que ça vaut le coup ? Carrément !!
Au nez : fruits jaunes, notes acidulées, orange amère (mais pas de notes vineuses finalement), et en bouche toujours autour de fruits, quelques tanins, et une grosse dose de menthol. J’adore ! Les copains ont été bluffés également. Clairement une bouteille qu’il me faut.

Savanna : Absolu 2025, Wild Island, et cuvée RumX en vue !

Juste avant le Whisky Live, nous avons assisté avec la communauté RumX à une masterclass en ligne avec Sam & Cécile. Un super moment qui invitait à se revoir dès le samedi sur le stand, avec un certain Rob Bauer dans les parages, et l’annonce d’un Trad en fût d’armagnac absolument sublime ! Rdv un peu avant Pâques 2026 pour obtenir la pépite – uniquement sur l’app RumX.

Wild Island 2008 – #980 – 60.1% (RumX) : Sherry & poudre à canon ? un ovni dans la gamme Savanna qui divisera surement. Amateur de profils extrêmes, j’ai apprécié. Une eau-de-vie puissante, caramélisée, torréfiée, des accents de porto (normal), de noix de pécan, de chocolat. Très intense, mais plutôt accessible grâce à 10ans+ dans le fût de sherry.

Absolu 2025 – 58% (RumX): Blend de 4 casks : 1 agricole de 11 ans (18%), 1 Grand arome de 10 ans (20%), 13 yo trad (40%), 15 yo trad (20%), plus ou moins. Au nez le côté herbacé domine les fruits, mais en bouche ils reviennent fort avec un gros côté empyreumathique. Une finale longue, avec quelques épices, et un bel équilibre. A noter : un vrai effort sur le prix, cette fois sous les 200€ la bouteille !

Jus remarquables

Vieux Sajous 2020 – 5 ans – 59.5%

Une bataille ? Non, un mariage entre les notes typiques des Clairins (particulièrement Sajous). Ample, médicinale, mais néanmoins fruité, avec des notes plus gourmande de vanille & de caramel. Un rhum qui semble se déguster avec une facilité déconcertante, et un plaisir renouvelé !

Planteray – Hogo Monsta – 50%.

Parmi les attractions du stand Planteray (une myriade de quilles disponibles), le Hogo Monsta, sauce secrète de la WIRD était la pour nous assouplir le palais (ou l’exploser, chacun le voit comme il veut). Personnellement gouté 3 fois, et à chaque fois je l’ai trouvé énorme, mais abordable. C’est quand même une dinguerie de 2000 esters, bourrées de fruits trop murs, de solvants, mais si « douce » en bouche. En Daiquiri, énorme évidemment, l’objet n’est pas de le boire sec, même si l’expérience est agréable.
2 fioles commandées chez mon Jef déjà, j’ai hâte que ça arrive à la maison !

The Wild Parrot – New Yarmouth 2009 (Corman Collins) – 61.4% (RumX)

Riche en ananas, pâtissier, beurré à souhait, low en esters et en épices, ce petit New Yarmouth est vraiment sexy.

The Rum Trail – Australia 2007 – 46%

Une nouvelle marque de rhum ! The Rum Trail produit par Elixir Distillers vient compléter le travail effectué sur Black Tot, mais en proposant des jus d’une provenance unique, millésimés, légèrement réduits, mais surtout abordables. En somme, de l’easy-sipper à portée de main, ou une belle porte d’entrée pour les débutants. Si toute la gamme était franchement sympa et bien goûtue, cet Australia 2007 m’a marqué.

On sort vraiment de l’ordinaire avec du pamplemousse, des gros agrumes, de l’ananas et en trame de fond des notes d’eucalyptus. Pas d’une intensité folle, mais vraiment intrigant, une belle longueur, et une fruité assez unique pour l’Australie. L’une des belles surprises du salon.
NB : Belize & Jamaique étaient très cool aussi, ils seront décris dans la section suivante.

Isautier – 18 ans Cuvée anniversaire 180 ans – 65.4%

Fruits exotiques, bois polis typique qui caractérise bien La Réunion (en tout cas dans ces grands jus), du cuir… et en bouche des notes végétales. La finale revient sur les fruits, et une bonne dose de chocolat. Seul bémol peut-être, un peu alcooleux (c’est assez rare que je le sente, donc j’imagine que c’est too-much pour la plupart des personnes). Si vous l’avez gouté, qu’en pensez-vous ?!

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New Grove 2008 #R313 – 49.8%

Dans la veine du légendaire fût #330 ? Pas exactement, mais thé, menthol, épices sont bien présents, et on y revient avec plaisir. Toujours cette gourmandise propre à Grays, un vrai bonbon, avec du caractère.

Decadent Drink – 32 Old Blend Guyana – 53.1%

« Il s’agit d’un rhum guyanais de 32 ans d’âge, issu d’un assemblage. Nous avons récupéré quelques petites quantités d’Enmore 1990 (40 %) et d’Uitvlugt 1990 (60 %), vieillis sur le continent, et stockés hors fût. »
Franchement sympathique, très herbacé, médicinal, des notes de vieux bois, mais également une petite gourmandise en fond avec un petit chocolat au lat. Alcool imperceptible. Très cool.

Flag Series

Dominican Republic 2008 – 17 ans – 60.8% : Très gras, des notes marquées de chocolat, de café, une pointe de fruits cuits et une belle profondeur. Pas mal, mais je note retiens surtout le nez, très plaisant.

Saint Lucia 2004 – 21 ans – 58.3% : J’ai toujours eu un coup de coeur pour St Lucia, et celui-ci est bien, mais un peu court, j’avoue que je suis resté sur ma faim, et le tarif ne m’a pas trop chauffé… Sinon, on a une bonne dose de beurre, de la noisette torréfiée, c’est gourmand, des notes de cuir… avis aux amateurs.

Colours of Rum – Trinidad TDL 2010 – 67.3% (RumX)

Un beau nez, une corbeille de fruits acidulés, des fruits jaunes, notamment de l’abricot. C’est plutôt intense, un poil alcooleux peut-être, et une finale moyennement longue. A voir pour le RQP, mais c’est bon !

Velier – Guyana 2004 blend – 53.1 % (RumX)

Ultra plébiscité par le public, j’avoue que j’ai beaucoup adhéré aussi à ce jus, même s’il était presque trop « simple » à boire. C’est très gourmand, chocolat, légère point de fruits cuits et une finale fraiche légèrement herbacée. Ultra buvable, un petit plaisir simple (mais surement onéreux).

Neisson – Straight from the Barrel (No. 278) – 2021 – 58.9% (RumX)

La bonne canne de chez Neisson, typique, mais arrondie par la vanille, des fruits mûrs, un côté bonbon fruité acidulé qui contrebalance une bonne dose d’épices et de tanins.

The Rum Trail

Encore eux ! En effet, la gamme m’a vraiment bien plût, ou est-ce que c’est juste le fait de pouvoir reposer le palais entre deux bruts de fûts ? telle est la question, en condition de salon on ne sait jamais..

Belize 2015 : Plus puissant et plus épicé que son cousin de Fiji.  

Barbados 2006 : Un beau Foursquare, sur la coco et également très épicé. Etonnamment punchy.

Jamaica 2013 : top pour 80€ ! Clairement une bouteille que je pense acheter pour déguster sans prise de tête. Gourmand sur les fruits, low ester, de belles notes herbacées. Finale moyenne.

A méditer.

Certaines quilles qui ne m’ont pas fait d’effet Wahou, mais qui pourraient mériter une 2eme chance.

The Rum Trail – Fiji 2014 : bien beurré, noisettes, assez gourmand, mais peu intense.

Velier – Casimir 4 ans : Clairement la quille la plus étrange du salon. Un côté bounty / bonbon à la coco, des notes proche d’un… dentifrice menthe & fraise… et peu de notes de Clairin. Très bizarre.

Silver Seal : loin d’être mauvais, mais si cher et si mal présenté…

• Panama 18 ans : bien fruité, pâtissier, des notes de bois poli qui rappellent la réunion… Pas mal !
• Old Navy 2024 – 57% : banane, épices, café, chocolat. Assez riche, mais pas de coup de coeur.
• Demerara 26 ans (13/13): trop peu intense mais c’est un easy siper fruité/agrumes assez étonnant. De belles notes de poivre blanc également, mais bon, le prix refroidit vite pour un jus si « simple ».
• Diamond 23 ans : plus typique, boisé, grosses notes de réglisse et d’épices. Un peu trop tannique.

Trois Rivières 2006 45.2 – Embouteillé en 2013, donc assez jeune. Nougat chêne américain toasté, vanille… agréable..

Eminente – Gran Reserva 10 ans, batch 2 avec un finish en fût de sauternes. Très chocolaté.

J.Bally Art déco 3 millesime 2004 – Boisé bois de santal, fruits cuits. A chaud, mon Art Deco 2 m’a parût moins droit, et plus fun.

St James – Elégance 260 : Elegant, soyeux dans la texture, mais globalement un peu plat.

Neisson Equilibre 2 – Un beau nez sur la coco, un boisé intéressant, bien gras en bouche avec pas mal d’amande. Je sais déjà que je prendrai une bouteille parce que j’apprécie l’artiste qui travaille ces designs, mais on n’est pas si loin que ça du premier équilibre j’ai l’impression. Pas de gros changement.

Voilà pour ce qui est du rhum. J’attaque le whisky la semaine prochaine, et tout le reste (cognac, armagnac, agaves) la semaine suivante. Vos retours sont les bienvenus en commentaires ou par message sur les réseaux, j’espère que vous appréciez ces retours de salon, et à très bientôt pour la suite !