Multi Verres Spirits 2025 – Premier salon multi-spiritueux de Lyon – Partie 2

Récap du jour 1 par ici (lien)

Jour 2 : Après une soirée moins mouvementée qu’au Wine Paris, mais toujours en bonne compagnie de la team Ricci (entre autres), j’ai pris mon courage à deux mains pour grimper jusqu’à la Basilique Notre-Dame de Fourvière, avant de revenir rapidement au salon pour une nouvelle journée de plaisir.

Après un passage rapide au stand Heritage-H, qui proposait beaucoup de choses différentes, notamment des rhums nommés « Apraz » venus du Brésil, des liqueurs, de Ron du Panama… J’ai malheureusement perdu mes notes, et c’était globalement un peu trop sucré pour moi sur la plupart des produits, mais je pense qu’il y a vraiment un public, notamment sur la gamme Apraz assez sympa.

Flamant Rhum & Ferroni, merci Daphné !

Je ne pensais pas forcément passer chez Ferroni, car la gamme ne m’est pas étrangère, mais j’avais repéré le Flamant Rhum la veille dans les stories de Daphné (@daphfelgines) la présence du premier rhum de métropole nommé « Flamant Rhum ». Impossible de rater ça !

Flamant Rhum (blanc), récolte 2023, 50%.
Le Pot Still fait son effet, un nez bien fermentaire, beurré, légèrement sur le réglisse.
En bouche, c’est très onctueux, avec de beaux fruits à coques blancs, une pointe d’anis.
Une belle longueur et donc franchement totalement convaincu par ce rhum dont les cannes poussent à Hyères Les Palmiers, et la distillation se fait chez Ferroni.
Bien entendu le prix n’est pas donné, mais pas non plus comparable en terme de couts je suppose. Je pense que j’en achèterai une bouteille lorsque l’occasion se présentera (et que les sous seront revenus).

Notre hôte étant beaucoup trop sympathique & attentionnée pour qu’on s’arrête là, j’ai pris le temps de revenir sur quelques cuvées connues comme l’Ambre Noir, mais aussi :

Australie 2013, 62.3% : ex fût de baume de Venise, et Cognac si mes notes sont bonnes. J’ai adoré ce profil alors que l’Australie on en a un peu trop bu en 2024 et que je n’en avais pas tellement envie. Très gras, il tapisse bien le palais, un côté pâtissier, chocolat, boisé, et un bon kick. Tout y est !

Jamaique 2016 : 60.5% : un peu plus alcooleux à mon souvenir, mais plaisant tout de même avec une belle dose de fruits rouges, et de coing.

Vient le moment inévitable ou il faut s’essayer au pastis millésimés, et bon, même si je n’en ferai pas ma table de chevet, force est de constater qu’ils savent y faire les amis :

Chateau des Creissauds 2022, 45% : un peu d’anis, mais surtout beaucoup d’herbe aromatiques, aucune agressivité, pas de sucre ou d’aspect liqueur. Très sympa mais vraiment typé pastis.

Chateau des Creissauds 2022, 45% « Pastis de fleurs » – 2023 : une alternative douce et moins anisée pour rentrer dans l’univers du sud. Sympathique et plus simple a appréhender.

Chateau des Creissauds 2022, 45%, XO récolte 2015 : alors là, je dis oui ! Le fût de cognac est vraiment superbe, donne une nouvelle dimension au pastis, et m’a vraiment tapé dans l’oeil.

Merci encore à Daphné de bon matin !

Takumi Spirit, retour au Japon !

Passage obligatoire sur le super stand Takumi Spirit qui présentait un certain nombres de cuvées du Japon, quasi toutes nouvelles pour moi, tant en production qu’en gout. Marion a pu prendre un peu de temps pour nous expliquer tout ça. Je retiens notamment que le « Kokuto Shōchū » se rapproche du rhum à la différence qu’il utilise du riz dans son élaboration, ça se ressent au gout notamment sur des cuvées comme le AMAMI NO MORI, ou le SATO NO AKEBONO GOLD qui utilise de la canne que vous pouvez retrouver ici : lien. De belles notes végétales, fraiches, parfois fruitées, et généralement poivrées en fin de bouche.

J’ai également beaucoup apprécié le Gin bleu « GIN IKI KAGURA » à base… d’asperge, de fraise, et de corail d’oursin. Si ca peut paraitre WTF, j’ai adoré ces notes de ferments & de fraise, et c’est une bouteille que j’essaierai d’acquérir quand ma réserve de gin désemplira. Super découverte dispo ici.

On termine le voyage par une liqueur de Shiso (un aromate nippon de la famille de la menthe et du basilic), tout en fraicheur. Il y a un côté mojito, des notes fleuries, de la sauge, et un côté pétales de rose, tout à fait intéressant.

Au passage, merci Marion pour l’organisation du salon et des masterclass, sacré boulot !

L’Encantada
Tout simplement mes armagnacs préférés

Franchement, après avoir fait 3 fois le stand complet en 18 mois, je peux le dire avec certitude, toutes leurs cuvées sont exceptionnelles, et taillées pour mes gouts. Je pourrai acheter n’importe quelle bouteille les yeux fermés. Le copain Thomas en dira de même je pense, nous avons profité du stand libre pour discuter avec Vincent Cornu, maître de chai (petite interview par ici), modèle de professionnalisme, de passion, et de bon vivant. Un personnage très sympathique, abordable, joueur (il a même ramené son armagnac à Chantal Comte pour avoir son avis – une médaille de plus au compteur puisque la grande dame a apprécié) qui nous a vraiment régalé.

Domaine Pouy 1998 – Ténarèze 58.30%, Ugni Blanc & Colombard : d’entrée de jeu l’un de mes coups de coeur du stand, et du salon. Des pommes, du citron, un voile mentholé non négligeable qui rappelle aux rhumx de TDL. Enorme.

Domaine Cutxan 1999 – Bas-Armagnac 45.10%, Baco : Fruits murs, exotiques, vanille, légers épices, un peu plus de bois sans être écrasant. Très sympa également.

Domaine Lous Pibous 2002 – Bas-Armagnac 57.40% : pâtissier, il présente des notes de chocolat, de caramel, là on est vraiment boisé par contre, mais on garde des notes fraiches de menthol en fin de bouche pour alléger un peu le palais. Enorme également !

Bogosse 2015, 57.6%,  Ugni blanc : fruité, sur les agrumes, avec des notes d’abricot, de poire, et des notes pâtissières, mielleuses, légèrement épicées. On comprend vite la médaille d’or au CMB 2024, a moins de 60€/btl c’est à la fois une cuvée iconique, qui a du peps, gourmande, équilibrée. Bravo.

La Banche (2020) – 59.9%, Ugni blanc, Baco, Colombard : très fraiche, florale, on a tout simplement l’impression de croquer dans un fruit en plein verger. Très réussie.

Domaine Labeyrie – TATTOO FINISH BOURBON (2012) – 54,2%, Baco.
Petite subtilité ici, il est « vieilli en fûts de chêne gascon, puis fini en fûts Weller 107 ». De ce fait cette cuvée perd l’appellation d’origine Armagnac, mais n’en est pas moins délicieuse, au contraire je l’ai meme achetée. Un profil qui va et vient entre armagnac et bourbon entre fruits, fleurs, orange, et vanille. Egalement notable, un dessin créé par le célèbre tatoueur new-yorkais Matt Adamson, sublime.

Comme dirait Vincent avec son accent typique « une petite fantaisie de temps en temps ça fait pas mal ».

DOMAINE CUTXAN 2005 – COLLECTION RENAISSANCE, 50,2% : l’une des cuvées disponibles avec le ticket d’or, mais offerte à tous par le patron, parce qu’on est là pour profiter, une preuve de plus de la sympathique du monsieur, s’il fallait encore vous convaincre.
Fruits exotiques, caramel, cannelle, boisé soutenu, à mon sens cette cuvée est parfaite pour les amis du rhum, c’est vraiment un mélange de tout ce qu’on aime.
Evidemment exceptionnelle, comme quasi toutes les autres finalement le plus difficile c’est 1/ de réussir à quitter le stand, 2/ choisir la bouteille qui rejoindra votre cave à la maison.

Chapeau vraiment à Vincent et aux équipes qui entourent l’Encantada parce que le travail est exceptionnel, la qualité, la diversité des produits, bref. J’adore.

Breizh’Cool, Rhums & liqueurs en Bretagne

J’avais découvert cette distillerie artisanale il y a un moment sur les réseaux, mais pas encore gouté leurs produits. C’est désormais chose faite. Une belle gamme de liqueurs, mentions spéciales pour celles au caramel beurre salé, et au café. J’ai également noté un rhum très sympa en fût de chouchenn (à retrouver par ici)

Rhum ambré GWENN 45% BIO : vanillé, boisé, doux, légèrement torréfié & fumé. Très original.

Malheureusement je n’ai pas pris des notes de toutes les cuvées, le temps se faisant pressant, les prochaines dégustations seront un peu plus succinctes.

Les Tontons Trinqueurs

Je les suis de longue date, et j’avais littéralement englouti leur cuvée Goombay lors de sa sortie, il était temps de découvrir le reste de la gamme – qui s’étoffe désormais d’une super liqueur de menthe fraiche, et d’une liqueur de citron (pas dispo sur le salon, victime de son succès).

Pour info, toutes leurs cuvées sont dispo à 49,90€ en 70cl, un deal simple et efficace (lien).

Orisha – Trinidad : canne, fruits exotiques, léger boisé.

Marimba – Trinidad / Guatemala : plus pâtissière, épicée, gourmande, avec de belles notes de cacao.

Calypso – Trinidad : un affinage en fût de bourbon, puis de gin, qui donne un côté très original et réussi à cette cuvée, ma préférée ! Fruits frais, litchi, genièvre, notes salines, ça casse les codes, et force est de constater que ça marche. Santé les tontons !

Ricci’Spirits : ils sont partout !

Ils étaient au Wine Paris, mais également à Lyon les amis de Ricci’Spirits : Morgan & Julia n’étaient pas venus les mains vides, encore une fois. Le stand présentait 15+ cuvées issues du Domaine Ricci, et des rhums Famille Ricci. Le bon moment pour faire le tour de quelques pépites qui m’avaient échappées.

Divergence N°3 – 55% : une belle cane, du citron, au nez, très végétal en bouche, un peu plus sec que mon Divergence N°1 (que je compte bien racheter sous peu, j’adore).

Volt-Face N°3 – Guyana Barbade – 64.5% : une belle gourmandise, un côté pâtissier, mais un peu chargé en bois peut être pour ma part, et une légère astringence de fin de bouche qui ne m’a pas charmé.

Volt-Face N°2 – Jamaique Barbade – 65.4% : clairement mon préféré des 3 de cette série, fruité, chocolaté, intense & sans astringence !

Zodiac Scorpion 2024, Hampden DOK 84.7%, 2 ans en fût de rhum panaméen : j’ai adoré, et toutes les personnes autour de moi également. C’est l’une des cuvées qui semble avoir le plus surpris, et qui a fait son effet. Les watts sont presque anecdotiques, le côté beurré à souhait, ultra fruité le rendent très plaisant à boire. Hop, dans le sac pour la route du retour ça, on hésite pas.

Ovni 13, 64.6% : un sacré blend proposé ici :
TRINIDAD 2000 (TDL), AUSTRALIE 2007(BEENLEIGH), FIJI 2012 (SOUTH PACIFIC DISTILLERY).
Pas simple à appréhender pour le coup, les 3 sont tellement bien assemblés qu’ils se fondent les uns aux autres, je pense avoir décelé pas mal de fruits, un peu de bois, et du menthol. Il faudrait surement plus de temps pour lui rendre justice.

Ovni 15, 54.4% : dernière cuvée de la série Ovni qui s’arrête donc sur ce numéro 15, et ce blend GUYANA 1988 (ENMORE), MARIE-GALANTE 2017 (BIELLE) de toute beauté.
Abricots, miel, fruits secs très doux, assagis par les années viennent se faire réveiller par un jeune Bielle en fin de bouche, comme un feu d’artifice de canne, de fruits, de cuir… Splendide !
Ayant connu Famille Ricci par cette série Ovni, il me semblait impensable de repartir sans cette pépite – qui vaut pour moi largement son prix.

Merci à Julia & Morgan pour leur accueil une fois de plus, et pour les cuvées extraordinaires proposées. Je n’ai pas refait tout le line-up du Domaine Ricci : pour plus d’infos venez le découvrir dans mon retour de masterclass à Lille (lien).

Y’a pas qu’au Nord qu’il y a du Charbon !

« Au noooooord, c’étaient les corons, la teeeeeeeeerre c’était le charbon » qu’on dit par chez moi. Ben a priori on va se faire voler la vedette par la Distillerie Charbon (lien) située à quelques kilomètres au sud-ouest de Lyon. Cette distillerie de montagne présente des produits uniques au monde, dont la matière première n’est autre que.. le sésame !

Très intrigué avant d’arriver sur le salon, j’avais prévu de les interviewer pour en savoir plus, je vous propose de retrouver ce moment sur mon insta : lien.
Mais également une super vidéo de dégustation de @thebeergame : lien.

Gustativement, c’est vraiment très intéressant. On oscille entre la cacahuète grillée, le sésame bien sur, mais aussi le bacon qui sirop d’érable, ou encore le whisky tourbé. Des produits uniques, bluffants, que je vous invite vraiment à découvrir par vous même car ils ne ressemblent à rien de connu.

Le Marc de Savoir de Girard Madoux

Une maison qu’on m’avait conseillé, aux produits également assez uniques, et voisins de table de la distillerie Charbon. Impossible de ne pas essayer leurs marcs de Savoie aux saveurs de miel, noix, tarte au prune. Ca change du marc d’Alsace 😉

Quand le rhum prend la mer
> Les frères de la côte

Si les Frères de la Côte est une coopérative maritime qui perpétue la tradition de la navigation à voile pour le transport de marchandises, notamment du rhum, du café, du cacao et d’autres denrées issues du commerce équitable. S’inspirant des anciennes routes maritimes et du savoir-faire des marins d’antan, cette initiative vise à promouvoir un transport décarboné, respectueux de l’environnement et ancré dans un esprit d’aventure. C’est aussi un moyen intéressant de faire du vieillissement dynamique en mer ! Pour en savoir plus rdv sur leur site, sachez que vous pouvez même embarquer avec eux – @jim_the_rhuman je t’y vois bien, tu nous fais un VLOG ?!

Difficile de vous résumer ce stand qui présente bien 20 cuvées différentes, entre Barbade, Colombie, Guadeloupe, La Palma, Marie Galante, Martinique, République Dominicaine côté rhum, mais également désormais un super mezcal « Los Danzantes » que je vous recommande chaudement (doux, agave cuite, pas trop fumé, notes d’agrumes – dispo ici).

J’ai particulièrement apprécié :
La Favorite Navigation 1 – édition 2024 : un superbe ESB.
« Antan Lontan » – Marie-Galante (batch #3) : salin, iodé, épicé à mon souvenir.

Maralpa, le rêve de Julian

Je ne ferai pas de meilleure présentation que celle de cette distillerie fondée à Nice « L’aventure de la Distillerie Maralpa commence avec le rêve de Julian. Au fil des années et de son parcours atypique, ce rêve est devenu réalité, guidé par son exigence et son engagement.
En grand épicurien, il a pour ambition de mettre sa passion à l’épreuve de la création artisanale de spiritueux uniques. Chaque recette est le fruit d’un travail de recherche minutieux, de son imagination à la distillation et jusqu’à la mise en bouteille, témoignant ainsi de notre attachement à notre région et à ses richesses. »

Ultime stand de la journée, palais un peu fatigué, mais je m’étais juré d’y passer, alors me voila en compagnie de Julian (découvert à travers la sélection réalisée par le Domaine Ricci quelques mois plus tôt) qui me fait découvrir ces cuvées :

2 superbes gins, gourmands (une bouteille s’est glissée dans ma valise, on en reparle bientôt).

un bitter qui pour moi manquait d’amertume mais se sirote facilement avec un tonic.

2 liqueurs de verveine qui n’ont rien à envier à celle de l’ami Yoann.

Une liqueur de menthe, qui vous fera voyager au Maroc en un battement de cil. Exceptionnelle !

Une liqueur de clémentine, petite pépite dont même les producteurs des autres stands aux environs m’ont parlé. Preuve de la qualité des ingrédients choisis, et d’une production déjà maitrisée.

J’ai vraiment accroché avec Julian, et avec ces produits. J’espère vous en reparler bientôt à l’occasion d’un passage à Lille, ou à Nice ! Je vous invite tout de même a bien suivre ces cuvées (@distillerie_maralpa), produites en petites quantités, il serait dommage de passer à côté.
Plus d’infos aussi sur son site : lien.

Suite & fin du dossier dans un 3em article dédié aux masterclass : Chantal Comte & Lassalle Baque !

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.