Whisky Live 2025 – All things Whisky

Suite du débrief du Whisky Live Paris 2025.

Voici mon retour complet pour les whiskys – n’oubliez pas que contrairement au rhum, je reste relativement novice/amateur sur cette catégorie de spiritueux, et que les avis de dégustations restent très subjectifs !

Egalement, pour ceux qui l’ont raté : le débrief sur les rhums, c’est par ici => LIEN.


Accès rapide 🔗 :


Coups de Cœur (petits & grands) !

HELLYERS ROAD – 8 ans 2016 – « Seize the Fire » – Australie, Single Malt – 63,7 %

Ref : Single Cask #16322.01 – First Fill Bourbon Barrel.
Mon gros coup de coeur whisky lors de la soirée presse du WLP. C’est une découverte totale, intrigante, une vraie petite claque parmi ces écossais qui se ressemblent parfois un peu trop.
Au nez : de gros fruits, une tourbe marine. On oscille entre la tarte aux pommes, les zestes d’agrumes, et l’iode. En bouche : c’est assez huileux, il y a de la mâche, comme une bonne pâte à crêpes maison, des notes de rhum, du flan à la vanille.
Une finale où les céréales réapparaissent soudain, bien caramélisés, type pecan pie, et toujours de belles notes de pommes. Le tout est très vif, puissant, ultra aromatique.
Un grand kiff, et clairement mon top 1 dans ma liste d’achat whisky !

NB : pas pu tester les 2 autres millésimes, faute de bouteilles vides sur les stands dimanche soir. Avis aux généreux amis de LMDW, s’il y a des samples qui trainent, je suis plus que preneur 😉

ARRAN – 9 ans 2015 Peated, Single Malt – 60,7 % – Single Cask #15/3506

Ahhh Arran, mon amour ❤️. J’étais complètement tombé dedans l’année dernière, j’ai acheté 3 bouteilles pour la maison, et… ce beau sherry cask m’a instantanément rappelé pourquoi j’aime Arran.
Gourmandise, sucrosité, c’est vraiment riche.
Au nez, une tourbe médicinale, saline, bien huileuse, de gros fruits jaunes, une pointe de chocolat peut être.
En bouche, sherry, fruits, orange, la tourbe s’installe lentement mais surement, sans déséquilibrer l’ensemble. Finale : de belles notes salées au milieu des fruits, et des notes de thé une fois le verre vide.
Superbe, comment toujours – mais je ne suis peut être pas très objectif ici. Sous le sapin à noël ?!

Artist #15 – BOWMORE 1995 – 30 ans – Islay, Single Malt – 45,5 %

Ref : Single Cask #9595000033 – Refill Hogshead
Exceptionnel ! Une belle salade de fruits exotiques, des notes capiteuses, salines. Une tourbe grasse, florale, huileuse à souhait qui envahit le palais. La finale fait exploser des notes d’agrumes, de poire, un côté médicinale bien intégré. Ce subtil mélange fruité, herbacé, médicinale, et tourbe légère va et vient, on prend vraiment plaisir à y revenir (je suis d’ailleurs passé 2 fois pour re-goûter ce délicieux nectar).
Evidemment, la belle à un prix, 1500€, pas pour toutes les bourses, mais c’est plutôt logique.

Michter’s – Bomberger’s Declaration « PFG » – 50.1%

Complètement hypé lors de la masterclass, et si déçu qu’il ne soit pas vendu par chez nous :'(
C’était très très bon les amis. Un côté sirop d’érable, des agrumes, une pincée de noix et de beaux tanins d’abord. En bouche : de belles notes torréfiées, du café, un côté fruité, notamment de la cerise, sur un lit de caramel. Finale chaude, sur la banane flambée, les cristaux de sel.. intense, complexe, évolutif.
A noter : des fûts en bois séchés sur les bords de.. la Charente, France !

Artist #15 – SYMBIOSIS – Islay, Blended Malt – 50,6 %

Ref : Single Cask #2418120292 – Toasted New Oak Barrel.
« Elaborée à partir de deux Bunnahabhain distillés en 2013 et 2014 et de trois millésimes de Caol Ila (2014, 2015 et 2018), cette version a été assemblée et affinée pendant u n an dans un puncheon, puis elle a poursuivi sa maturation pendant six mois en fûts de chêne neuf américain toastés. Esquissant le profil du futur single malt de la distillerie Portintruan, construite par Elixir Distillers, sa palette aromatique et gustative navigue entre la tourbe de Bunnahabhain et la fumée de Caol Ila »LMDW.

J’ai vraiment apprécié, au point de considérer un achat. Le petit sample fourni à la soirée presse du WLP m’a vraiment tapé dans l’oeil, c’est jeune, assez, vif, mais riche et profond : Orge, tourbe huileuse, saline, notes de viande fumée, au nez, puis plus fruité (pomme au four), beurré, chocolaté en bouche. La finale revient sur un caramel beurre salé aussi, et de belles notes de poire, en conversant la tourbe en arrière plan. Top !

Weller – 2023 Release- Kentucky Bourbon Limited Edition – 66.8%

Lors de la petite masterclass organisée sur le stand, avec Aude (que je remercie encore chaleureusement), et en compagnie de Drew Mayville, Master Blender & directeur de la qualité pour les produits Sazerac à la Distillerie Buffalo Trace (biographie dispo en anglais). Après 46 ans dans l’industrie, autant vous dire qu’on écoute, et qu’on boit – ses paroles, comme les différentes bouteilles posées sur le tonneau devant nous.

Cette édition ultra limitée a terminé la dégustation, et m’a vraiment impressionné. Du maïs caramélisé, beaucoup de cuir, de belles notes de tabac. En bouche, c’est étonnamment doux par rapport au degrés affiché, des notes sucrées, des amandes, du nougat..
La perfection à un prix, évidemment, on ne trouve pas vraiment ça dans le commerce, ou alors autour de 2k€.

Artist #15 – ARDBEG 2000 – 25 ans – Islay, Single Malt – 55,4 %

Ref : Single Cask #1100000016 – Oloroso Sherry Butt
Vous rêviez d’un gros poisson fumé au barbecue au bord du lac en automne ? On y est, camping inclus.
Une tourbe humide, des notes fumées qui me rappellent un poisson au BBQ. 
En bouche, c’est beaucoup plus gourmand qu’il n’y parait, le feu de bois est toujours là, des notes de foin également. Assez folle cette finale qui n’en finit plus et semble très évolutive. Avec plus de temps pour le déguster ce doit vraiment être un superbe jus.

NOAH’S MILL – Kentucky – Small Batch Bourbon – 57.15%

Le Noah’s Mill Small Batch Bourbon fait partie de la Small Batch Boutique Bourbon Collection lancée dans les années 90’s par la distillerie Willett. Il est produit par la distillerie familiale Willett, reconnue comme l’une des plus raffinées du Kentucky. Issu d’un mashbill composé de 72 % de maïs, 13% de seigle et 15 % d’orge, Noah’s Mill Small Batch Bourbon est un assemblage de whiskey de différents âges, de 4 à 22 ans. » LMDW.
Clairement, un super accueil chez Willett sur le stand avec Mario, mais surtout une gamme dingue. Si ce Noah’s Mill a été un coup de coeur, Rowans Creek & le Willett RYE étaient également très bons.

Au nez, caramel, un gros côté gourmand & pâtissier, de la banane (comme souvent dans le bourbon), mais aussi des notes boisées présentes, et des notes de thé vert. Complexe, et très appréciable.
En bouche, frangipane, fruits secs, caramel au beurre, notes herbacées, légèrement fumées.
Une finale qui m’a rappelé un bon café bien corsé, des céréales, c’est vraiment long & profond.

Autour de 80€, l’un des meilleurs bourbons pour se prêter au jeu. Au top !


Autres jus remarquables

Chichibu – Paris Edition – Single Malt – 50.5%

Un assemblage de 17 fûts allant de 5 à 14 ans, du fût de chêne française, de l’ex-bourbon américain, d’ex vins espagnols (si mes notes sont bonnes). Assez cool, 6 étiquettes sont disponibles pour cette édition spéciale.
Au nez : de petites notes céréalières toujours présentes, une grosse frangipane.
La bouche suit bien le nez avec des fruits, surement de l’abricot, et quelques épices.
La finale presque légèrement tourbée, avec des notes de fruits rouges, de fraise, et quelques tanins.

Un bon moment, sans être inoubliable. A priori il y avait pas mal d’autres pépites chez Chichibu mais je n’ai pas eu le courage de jouer des coudes au stand, donc je n’ai pas goûté le reste.


Artist #15

THE DARK SIDE OF THE « M » 2005 – Macallan 20 ans, Speyside, Single Malt – 61,1%

Ref : Single Cask #44H – First Fill Sherry Butt.
Le nez m’échappe un peu, des notes herbacées sûrement, un léger caramel, du thé, du citron jaune.
En bouche, c’est riche, un bon gros sherry & un côté chocolaté prononcé. Un peu lourd mais bien à mon gout !
NB : J’ai peu de recul sur Macallan donc je ne sais pas trop le situer.

BENROMACH – 22 ans, 2002 – Speyside, Single Malt – 57,2 %

Ref : Single Cask #970 – First Fill Bourbon Barrel
Étonnamment frais pour son age au premier abord, avant de retomber sur des céréales, du muesli, et du chocolat blanc ? C’est super gourmand en bouche, de la pomme, de la vanille complètent le profil avec une légère note fumée, et quelques agrumes.
Définitivement une belle surprise, peut être un peu droit/simple, mais très sympa.

TORMORE – 22 ans, 2002 – « Legacy » Pre-Release collection – Speyside, Single Malt – 48,5 %

Ref : Single Cask #1443 – First Fill Bourbon Barrel.
Tormore ça vous parle ? La distillerie produit notamment du Chivas et du Ballantines.. pas très sexy sur le papier, mais depuis 2022 et son rachat par Elixir Distillers (encore eux, décidément dans tous les bons coups), le vent tourne, et la marque Tormore prévoit de belles sorties en 2026, pour démontrer son savoir-faire. Je n’ai pu goûter que celui-ci parmi les 3-4 cuvées à venir, et même si je ne suis pas forcément impressionné, force est de constater que c’est très bon, et très différent de ce qui est produit chez Tormore d’habitude.

Dégustation : un nez sur le sirop d’érable, le caramel, le vieux bois et le cuir élégant. On pourrait presque penser que c’est un rhum… si on oublie les céréales en fond de plan, et une légère tourbe marine. L’ensemble est bien fondu, presque un peu trop. Ca manque un peu d’intensité à mon goût, un easy-sipper.

CAOL ILA 1984 – 40 ans – Islay, Single Malt – 51,3 %

Ref : Single Cask #848400 6286 – Refill Hogshead – seulement 99 bouteilles.
Est-ce qu’il n’y pas un poil trop vieux finalement ce jus ? à l’image du super Bowmore 30 ans, des notes de fruits exotiques, de la tourbe, mais également des notes de poivre. Par contre en bouche, ça passe un peu vite, c’est peut être un peu trop droit, ca manque d’un petit quelques chose de pétillant. Mais les notes de fruits acidulés, et le gros menthol en fin de bouche m’ont bien plût quand meme.

Warenghem – Yeun Elez – 2020, Ex-Sherry Hogshead, 59.6%

« Il s’agit d’une variation tourbée du single malt Armorik. Cette cuvée Yeun Elez fait référence aux tourbières situées en plein cœur des monts d’Arrée. » LMDW.
Au nez, les 50ppm se font sentir, la tourbe herbacée domine des légères notes de pommes fermentées.
En bouche, des notes fruitées se mêlent à la tourbe, le sherry complète des céréales généreux.
C’est un jus bien riche, gourmand, et assez entêtant, une vraie réussite !

BEN NEVIS – WLP – 10 ans, 2015, 46%.

Ref : Highlands, Single Malt – Single Cask #209 – First Fill Oloroso Sherry Butt
Orge malté, orange, un nez simple d’accès, en engageant.
En bouche, abricots, chocolat au lait, un bois qui soutient une bonne longueur.
Pour 60€ (de mémoire), c’est clairement la belle affaire du salon.
Pas de coup de coeur, mais tout de même !

Penderyn – Joyau du Pays de Galles !

Globalement, cette distillerie crée des whiskys assez légers, fruités, floraux. Une particularité qui vient notamment de l’utilisation de son Alambic Faraday (plus d’infos par ici : lien). Si le line-up était un peu léger à mon goût, il semble que ce soit une belle porte d’entrée pour les nouveaux arrivants dans le monde du whisky, et il y a tout de même 2 références qui m’ont marqué.

Copperopolis – Icons of Wales – 46% : une édition spéciale très axée sur le miel, la fleur d’oranger, les écorces d’oranges, et un côté vineux non négligeable, mais appréciable.

Serpent Tears – First Release – 46% : Clairement un coup de coeur sur le nez de celui-ci ! Une tourbe délicate, entre feuilles séchées et feu de cheminée, des notes de pomme, des fruits acidulés. En bouche, la trame suit, en complément d’un voile de vanille, et de quelques épices.
Finale un peu courte, mais cette première release m’a bcp plût. Je suis un peu triste de ne pas avoir récupéré une bouteille au shop, c’était clairement tentant.

Willett Rye – Small Batch Bourbon – 54.8%

De gros céréales, du seigle bien entendu, mais également de la prune, des fruits secs, une bonne dose de caramel au beurre, et du poivre. Vraiment bien fait.

Eagle Rare – 17 ans – 45%.

Embouteillé dans la Buffalo Trace Antique Collection, une gamme annuelle composée de trois bourbons (William Larue Weller, George T. Stagg, Eagle Rare) et de deux rye (Sazerac, Thomas H. Handy) » LMDW.

Comme souvent chez nos amis ricains, ca monte vite dans les prix, et de manière assez déraisonnable (+ de 2000€ environ la bouteille). Ca a peu de sens pour nous autres européens, mais je suppose qu’il y a un marché là-dessus outre-atlantique. Cela étant dit, c’était particulièrement savoureux, et à mon goût.

Au nez, des fruits sombres, de la mûre peut être, une bonne dose de cuir, et de tabac. Ca a l’air plus vieux qu’il n’y parait, et un peu animal. La bouche continue sur la même trame, avec une belle profondeur, et de légères notes vanillées.

WATERFORD Peated – Cuvée Fumo – Irlande, Single Malt – 50%

Malheureusement l’une de mes distilleries préférées n’est pas revenu d’entre les morts.. il s’agit là de fûts qui vont s’écouler petit à petit avant un rachat ou un soubresaut de la marque. Cela étant dit, à 59€ le peated, je prends direct 2 bouteilles.

Une tourbe bien cendrée, de la poire, de l’ananas, des notes de réglisse et de coco. Très sympa.


Masterclass Buffalo Trace – avec Drew Mayville.

Puisque nous avons eu la chance de passer 30 bonnes minutes en compagnie d’une légende de l’industrie, je vous propose de vous parler de cette distillerie qui – bien que connue pour son Buffalo dispo en grandes surfaces – recèle d’un certain nombre de trésors, de marques moins connues, et d’histoires.

Encore une fois, merci à Drew pour son temps, et à Aude d’avoir pu arranger ce petit temps d’échange 🙏.

« Bienvenue au Kentucky » nous dit Drew.
Cheveux blancs, petit polo Sazerac, l’air tranquille, le sourire aux lèvres.
« Approchez, vous connaissez Buffalo Trace ? notre maison produit de belles choses, on va déguster ça ensemble. »

Sur le tonneau Buffalo, Sazerac & Weller brillent, au milieu desquels quelques fioles intrigues.
N’étant pas expert en bourbon, et mes amis lillois m’accompagnant non plus, nous avons essayé d’enregistrer un maximum d’informations, et nous avons pris beaucoup de plaisir à suivre l’aventure de la Buffalo Trace Distillery. Voici quelques informations utiles.

La distillerie
La Buffalo Trace Distillery appartient au groupe Sazerac, et revendique plus de 2 siècles d’activité.
En septembre 2025, ils ont scellé leur.. 9 millionième fût. Un chiffre vertigineux, mais la distillerie continue de revendiquer un équilibre en quantité, qualité, et innovation. D’ailleurs, elle est actuellement au coeur d’un programme d’investissement pour le futur, de plus d’1 milliard d’euros.

Le site a été classé National Historic Landmark en 2013, saluant autant son histoire, que l’innovation qui y est produite, notamment dans le « Warehouse X » : un laboratoire grandeur nature pour étudier lumière, température, humidité, pression… et leur impact sur le vieillissement.
La série Experimental Collection représente plus de 30 000 fûts d’essais (mashbills, toasts, bois, etc).

Les marques
Buffalo Trace Bourbon, bien sûr, mais également :
– Eagle Rare,
– E.H. Taylor, George T. Stagg / Stagg, W.L. Weller
– Sazerac Rye (le fameux, aux US un ingrédient multi-récompensés en cocktail),
– Thomas H. Handy, Benchmark, Ancient Age, Rock Hill Farms, Elmer T. Lee
Sans oublier Blanton’s ! Lancé en 1984, cette marque a démocratisé le concept de single barrel moderne dans le bourbon. Et la collection Van Winkle continue son épopée fantastique (à dos de cheval ;).

Le travail de Drew
Arrivé en 2004 comme Master Blender & Director of Quality, son rôle est de garantir la constance du style de chaque marque, d’assembler des whiskeys pour révéler un profil maison, et de challenger les process avec l’équipe qualité. Un travail qui s’effectue main dans la main avec Harlen Wheatley, Master Distiller depuis 2005, en charge de la distillation & du vieillissement.

Force est de constater que Drew connait le sujet sur le bout des doigts, il n’a même pas besoin de nous accompagner dans la dégustation, il nous décompose chaque mash de tête, sourit de nos retours, et garde une posture tranquille, mais affirmée, il sait ce qu’il fait, et son expérience parle d’elle-même.

S’en suit la dégustation des 5 cuvées (dont 2 décrites ci-dessus, et superbes), et 3 autres un peu plus « simples » peut être, mais dignes d’intérêt.

Buffalo Trace – 40 %

On a souvent « chassé le Buffalo » avec les copains, lors de soirées un peu trop arrosées. Ca nous a d’ailleurs fait rire de venir sur le stand en pensant aux nombres de trucs débiles qu’on a fait avec cette bouteille en main. Mais c’est autre chose que de le re-découvrir en dégustation dans un salon.

Nez : caramel, vanille, orange, noix.
Bouche : cannelle, épices.
Facile à boire, super en Old Fashioned ou en Manhattan.

Sazerac Rye – 45%

Un immanquable des cocktails aux US, qui a bcp mis en avant la marque.
Un nez plus céréalier, des notes de miel en bouche, plus grand, plus épicé (clou de girofle) encore.
Il semble bien se marier avec de l’absinthe ou divers bitters.

Eagle Rare 10 ans, 45%

Plus soyeux, de l’orange confite, de la noisette, un peu de miel.
En bouche, le caramel mou, le chocolat tapissent le palais, mais des notes envoutantes de cerise et de tabac viennent petit à petit s’installer, et durer, au milieu de notes d’amandes, et de bois fondu.

Une bouteille qui arrive à maturité, ultra accessible (50€) !

Si on ajoute à cela l’Eagle Rare 17 ans, mais surtout le Weller en édition limitée à 66.8%, on obtient un line-up très intéressant, qui démontre tout le savoir faire de cette distillerie et de ses équipes.

J’espère que ça vous aura donné envie d’en savoir plus, et dissipé quelques potentiels préjugés 😉.


Masterclass Michter’s

Je les avais complètement raté l’année dernière, et face à l’engouement, et ce titre de « whisky le plus regardé au monde », je me suis dit que ca valait d’y passer un peu de temps. Ma seule erreur fût de passer à la masterclass AVANT d’aller sur le stand, puisque les cuvées standards ont eu du mal à rivaliser avec 2 des bombes qu’on avait pu goûter en petit comité, m’enfin, c’est globalement très bon.

Voici quelques informations glanées lors de la Masterclass, et 3 notes de dégustation.

Histoire

Des origines lointaines qui remontent au 18emᵉ siècle en Pennsylvanie, avec une distillerie fondée par des immigrés suisses/allemands (souvent associée aux noms Shenk’s puis Bomberger’s – dont on dégustera quelques cuvées).
Autour de 1980, la distillerie ferme, mais la marque Michter’s ressuscite son savoir-faire quelques années plus tard, dans le Kentucky, avec 3 installations différentes.
Aujourd’hui la marque se concentre sur des jus premiums & ultra-premiums, des « small batchs » notamment dont l’appellation n’a pas de limite, mais pour Michter’s, ça veut dire pas plus de 20 fûts. Small Batch, pour de vrai !

3 sites de production

  • Shively, Kentucky (Louisville) : production principale, distillation continue, entreposage.
  • Fort Nelson Distillery (Sud de Louisville) : site vitrine expérimental, pot-stills historiques utilisés pour des micro-lots, de la R&D, et pour les visites. Si vous y êtes déjà passé, je suis preneur de vos retours !
  • Springfield, Kentucky : ferme, maturation, entrepôt. A cet endroit réside la maitrise du grain et du mash, la fermentation donnant l’identité et le goût des futurs distillats.

Spécificités

N’étant pas un pro dans le domaine, je ne saurai dire ce qui est unique et ce qui est classique, mais voilà comment c’est présenté, dans les grandes lignes.

  • Des fûts remplis avec des distillats autour de 51.5% de volume, VS 61% dans le reste de l’industrie. L’eau permettant une extraction différente des aromes.
  • Un toastage des fûts en 2 temps bien marqués, d’abord lentement, puis on carbonise le tout. Résultat dans le verre : plus de crème brûlé, une sucrosité marquée, et des épices douces.
  • L’utilisation de céréales américains sans OGM.
  • Une filtration sans charbon adaptée pour chaque cuvée, pour préserver les arômes.
  • Des chais parfois chauffés pour permettre plus d’interactions liquide/bois, mais sans excès. C’est pas du vieillissement tropical en mode usine non plus.
  • Le séchage du bois pour assembler les fûts : tout un art chez eux. Les douilles son découpées, entreposées, presque vieillies durant des mois dans des conditions ou des endroits particuliers… et jusqu’en Charentes parfois ! Le sens du détail, et du bon goût.

Place à la dégustation, après cette parenthèse technique (très rapide, temps imposé par la MS, 30min, c’était vraiment intense, et je remercie le micro de mon Apple Watch d’avoir enregistré une partie du speech).

Michter’s – Bomberger’s Declaration « PFG » – 50.1%

Mon petit préféré, allez voir les coups de coeur en début d’article.
Entre sirop d’érable, agrumes, café, et banane flambée.

Michter’s – US*1 Barrel Strength Rye – 53.9%

Une belle tarte aux pommes, bien caramélisées. Des petits épices, de l’orange, du chocolat au lait, et une bonne dose de céréales évidemment.
Cool mais pas inoubliable.

Michter’s – 20 ans – 57.1%

La, ça se corse ! puissant, riche, la pomme est toujours la mais les tanins, le chêne blanc se font rapidement sentir. Les épices sont plus présents, c’est vraiment « sauvage », limite agressif.
De légères notes de banane reviennent en trame de fond, mais clairement étouffées par le reste.
Si ma mémoire est bonne, celui-ci avait impressionné Benjamin, venu m’accompagner sur cette MS.

SHENK’S – Homestead Sour Mash Whiskey – Batch 2025

Crème brûlée, caramel, nougat au nez, un peu plat peut être.
En bouche, plus fruité, épicées, et quelques notes herbacées bienvenues qui rajoutent un intérêt à la dégustions. Une finale moyennement longue.
Un Whiskey issu d’une ancienne recette, intéressant.

En bref, pas forcément chamboulé par Michter’s, mais force est de constater que c’est super bien fait. Il y a un vrai savoir-faire, et même si seul le PFG (dont je rêve encore la nuit, parfois), m’a vraiment surpris, je vous invite à vous faire votre propre avis 😁.


A méditer.

Certaines quilles qui ne m’ont pas fait d’effet Wahou, mais qui pourraient mériter une 2eme chance.

Artist #15 – MORTLACH 1989 – 35 ans – 44.2%

Ref : Speyside, Single Malt – Single Cask #S-28607 – Second Pill Sherry Butt.

Comme disait Jacques Brel « Le plat pays, qui est le mien ». Bah, cette chanson, mais en whisky.
C’est simple à boire, réconfortant, on est à la maison, et en même temps, c’est un peu plus, un peu ennuyeux à la longue. Des notes de chocolat, noisettes, un peu de miel & d’épices… peut être quelques fruits exotiques si on cherche bien.. mais j’avoue que j’en attendais plus.

Penderyn

Rich Oak 46% : caramélisé, mais sans plus.

Sherrywood 46% : un bon gros sherry, des notes de beurre, et de noisette, mais peu de profondeur.

Peated 46% : au nez léger, à l’image des autres profils. Par contre en bouche, le fût de Laphroaig fait des merveilles. Après.. pourquoi pas boire un Laphroaig du coup?

ROWAN’S CREEK – Small Batch Bourbon – 50.05%

Chez Willett aussi il me semble, mais vraiment plus classique : chocolat, banane, vanille, caramel.


Que retenir de cette session Whisky ?
Comme toujours, j’ai même pas fait 10% de ce que je voulais faire, et il me reste tant à découvrir. Un peu frustré aussi de ne pas avoir finit le line-up Chichibu, ou Ex-Libris, et il faut avouer que le stand Artist #15 constamment pris d’assaut, c’est un peu fatigant… mais tout de même, je pense que la qualité ne cesse de grimper, que les comptes d’ages s’allongent sans pour autant que le prix explose (contrairement au rhum), et j’ai eu de vrais coups de coeurs, notamment Ex-Libris, Artist #15, Eagle Rare, et ce Michter’s Bomberger PFG.

Le Whisky est roi au Whisky Live 2025, le plus grand salon des spiritueux en Europe.
De vrais coups de coeurs, notamment Ex-Libris, Symbiosis, Bowmore, et pas mal de bourbons ou whiskey américains, notamment chez Willet, Eagle Rare & Michters.

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