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Depuis 2022, les jus sélectionnés, affinés, assemblés par Zero Nine Spirits (ZN09) attirent les curieux du monde des spiritueux. Les deux amis d’enfance Alain et Grégory qui se sont rencontrés au lycée, se sont lancés dans l’embouteillage indépendant avec un succès retentissant (notamment autour de leurs premiers rhums – à titre personnel le Long Pond Geisha hante encore mes nuits, j’aurai vraiment dû en acheter une 2eme bouteille). Au fil des cuvées, ils ont fait leur place parmi les français les plus en vue, et ont même récemment ouvert une boutique à Foix, au sud de Toulouse, sur la route d’Andorre.
Si les premiers embouteillages été très tournés rhums, whiskys, armagnacs, ou encore cognacs, de nouvelles catégories sont apparues, comme le Gin, et diverses eaux-de-vie (dont je vous parlerai dans l’article suivant).
IB oblige, les étiquettes sont hautes en couleurs, avec des séries autour des Samouraïs, de Cyberpunk, ou encore de belles guadeloupéennes. Chaque étiquette pourrait sortir au format affiche 60×40 qu’on les mettrait même dans le salon – une idée en complément des sous-bocks ?
Fan de la première heure (ou presque) j’ai eu l’immense plaisir de recevoir 8 samples de leurs dernières sorties, que je vous invite à découvrir : on démarre par les 3 rhums purs jus de canne !


3 samples côte à côte, 3 expériences très différentes bien qu’il ne s’agisse ici que de vieillissements de 10 à 18 mois. Il s’avère que la première référence dégustée, je l’avais acheté à sa sortie ! J’ai retrouvé la photo =)
Rh15 – Pur jus de canne en fût de Long Pond ITP – 50,1% – RumX (à venir)
Dès l’ouverture, l’influence jamaïcaine se fait ressentir. De légers fruits exotiques, une pointe fraiche de litchi, et des notes assez vertes. Après une longue aération, une pointe de banane, et un fond de goyave se cachent derrière des notes végétales et médicinales assez puissantes – un peu trop peut être, le premier nez était plus charmeur.
En bouche, c’est l’agricole qui domine, la canne est la, ultra grasse. Les notes très végétales, florales se mêlent à une bouche onctueuse, avec en fond (faut aller le chercher) de la banane & de la mangue.
L’alcool est un poil mordant, une petite chauffe due aux légers épices (ou poivre) s’installe sur l’avant du palais. En jouant plus longuement, de légères notes de raisin, et de chocolat au lait apparaissent, avec de la muscade peut être ? faut vraiment que je bosse sur les épices, je suis à la rue.Finale moyenne, entre canne, notes végétales, médicinales, et la banane verte. Le fond de verre vide est carrément médicinal quand à lui.
C’est assez déroutant, comme dans mon souvenir. Je pense que mon cerveau associe Long Pond à des notes plus lourdes, je pensais avoir plus de fruits & d’épices, mais ils sont vraiment dominés par les notes végétales & médicinales. Ca n’est pas pour me déplaire de temps en temps – petite pensée pour The Last Drops de Nine Leaves qui m’est venu à l’esprit au moment de la dégustation – mais clairement pas pour tout le monde.


Rh18 – Pur Jus de Canne fût de Whisky Gallois – 50% – RumX (à venir)
Je le répète souvent « arrêtez avec vos fûts de whisky, ça marche pas sur le rhum », et bien nos deux compères ont réussi à me faire changer d’avis ! Les deux prochains jus m’ont beaucoup plût, et m’ont fait réfléchir =)
Derrière ce « fût de whisky Gallois » se cache la distillerie Penderyn, qui produit du single malt dans la région des Brecon Beacons. J’ai découvert récemment leur travail, et j’ai beaucoup aimé, c’est léger, très fruité et élégant. Alors, qu’est ce que ça apporte au rhum ?
Premier nez sur les fruits secs, la figue séchée, et un mariage heureux entre les céréales & la canne fraîche. Avec plus d’aération, des notes briochées se dégagent également. C’est très plaisant.
En bouche, la rondeur de la Guadeloupe est là, bien que l’origine ne soit pas dévoilée, pour moi il n’y a aucun doute ! De beaux fruits frais, cassis, myrtille, fruits des bois, léger menthol prennent leur place durablement -je ne sais pas trop où est passé le whisky, mais c’est extrêmement réussi. La canne est toujours présente, en fond, et en texture, mais sinon on pourrait croire à un petit TDL en fermant les yeux. Vraiment top.
Finale moyennement longue, degrés oblige – même si ça ne choque pas – chaleureuse, fruitée, sur le cassis, une légère vanille, très légers épices, et enfin quelques légers céréales en arrière plan. Ca y est, le whisky est revenu, mais sans prendre trop de place. Verre vide : vanille, fruits & poire continuent d’envahir les environs.
Clairement, une bouteille que je vais commander dès que le budget est revenu, j’ai adoré ! En même temps, des fruits des bois, une pointe fraiche & mentholée, il n’en faut pas plus pour me convaincre 🙂

Rh17 – Pur Jus de Canne fût de Whisky tourbé – 50% – RumX (à venir)
Ici, c’est l’incontournable Laphroaig qui vient assaisonner notre jus de Guadeloupe. La tourbe sera de la partie, aucun doute à l’ouverture du sample, j’ai même dû écarter un peu le verre parce qu’il perturbait le reste de la dégustation.
Au nez, whisky tourbé, bacon grillé & notes salées évoluent lentement vers un profil tourbé, terreux, légèrement sur le foin peut être. Après 1h d’aération, une petite pâte sablée ajoute un aspect pâtissier bien sympathique.
Bouche : la tourbe légèrement saline explose le rhum, on dirait vraiment un whisky 100%. A l’aveugle, je pense que je n’aurai pas deviné que c’était un rhum. Après un 2em passage, des notes fumées, un léger cuir viennent compléter une canne sucrée – qui fait enfin son apparition – avec une pointe de caramel salé. C’est intéressant parce que la dégustation se fait vraiment en deux étapes, et évolue positivement, sans tomber dans le « tout pour la tourbe ».
Finale plus équilibrée, ou la canne & la tourbe se renvoient la balle.
Une belle réussite également, il faut évidemment aimer le whisky tourbé mais je connais déjà des copains qui pourraient se régaler avec ça – tout comme moi.
Alors si le rhum en fût de Long Pond peut diviser, je me suis vraiment régalé sur les deux ESB en fût de whisky, ce qui est extrêmement rare. Les deux compères ont clairement réussi leur pari, et j’espère qu’ils ont gardé quelques litres dans les fûts pour des versions plus vieillies, ce serait super de pouvoir comparer et continuer l’expérience !
Aucun doute que le Penderyn finisse à la cave sous peu, et je vais réfléchir également au Laphroaig – appel aux volontaires, Benjamin si tu lis cet article, je pense qu’il irait bien dans ton armoire !
Autres dégustations ZN réalisées cette semaine (whisky, eaux-de-vie, gin), c’est par ici > LIEN.
Merci Alain & Gregory pour cette belle opportunité de re-découvrir votre travail, et ces nouvelles releases.
THE JACK DROP – LE BLOG QUI PARLE DE RHUM, AGAVES & AUTRES SPIRITUEUX – BASÉ À LILLE
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